La Bourse suisse s'affichait en ordre dispersé lundi à l'approche de la mi-journée. Les indices helvétiques voient leurs pertes du début de matinée se réduire, mais le SMI et le SLI restent malgré tout englués dans le rouge, quand l'indice du marché élargi (SPI) enregistre une petite hausse. Les avis divergent quant à la future évolution des taux directeurs aux Etats-Unis, alors que les dernières données macro-économiques sont apparues mitigées la semaine dernière.
«Les actions européennes ont ouvert sur une note positive, dans la foulée des marchés asiatiques, alors que l'appétit pour le risque demeure important en ce début de semaine», a commenté Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades. «Les investisseurs semblent vouloir pousser les indices à de nouveaux sommets, en dépit des craintes sous-jacentes au sujet de coûts de financement plus élevés et de récession», et certains d'entre eux semblent disposer à croire que le cycle de resserrement monétaire est plus proche de la fin qu'initialement envisagé. «De plus, les solides gains des banques américaines au premier trimestre, dans un contexte pourtant tourmenté, nourrisse l'optimisme pour les titres», a-t-il ajouté.
A 11h00, le SMI lâchait 0,08% à 11.333,93 points, le SLI reculait de 0,18% à 1769,53 points, mais le SPI s'affichait à contre-courant, en hausse de 0,03% à 14.862,61 points. Sur les trente valeurs vedettes, 13 avançaient, 14 reculaient et 3 étaient stables.
Le peloton de tête était emmené par Kühne+Nagel (+2,5%), suivi d'Adecco (+1,2%) ainsi qu'à égalité Holcim et SGS (chacun +0,9%).
A l'opposé du tableau, Julius Bär (-4,4%) était traité hors dividende de 2,6 francs. VAT Group (-3,1%) se distinguait comme le deuxième grand perdant, juste derrière AMS (-2,1%).
VAT Group n'est plus recommandé à «add» par Baader Helvea, mais carrément à «reduce». La visibilité sur l'évolution des commandes est limitée. Malgré une possible amélioration séquentielle du chiffre d'affaires au second semestre, l'analyste estime que les attentes du consensus sont trop élevées.
Givaudan (-1,1%) reculait également. Le titre du spécialiste des arômes et parfums a également subi un abaissement de la recommandation, ainsi que de l'objectif de cours, cette fois par Berenberg. L'analyste a souligné que même si Givaudan a réussi à imposer des hausses de prix suffisantes pour compenser l'inflation des coûts, les marges devraient rester sous pression à court terme.
Roche (stable) a publié des données d'étude sur une combinaison de ses moteurs de vente montant Tecentriq (atézolizumab) et vieillissant Avastin (bévacizumab) contre le risque de récidive de certains types de cancer du foie à un stade précoce chez des patients après une opération chirurgicale.
Les deux autres poids lourd Novartis (+0,5%) et Nestlé (+0,3%) soutenaient les indices.
Sur le marché élargi, le groupe industriel Sulzer (+1,0%) avançait après des entrées de commandes en hausse de près d'un tiers au premier trimestre et la confirmation de ses objectifs pour l'exercice en cours.
Le spécialiste des systèmes de visserie et de fixage Bossard (-1,5%) a continué sur la voie de la croissance lors des trois premiers mois de 2023, mais la direction s'est refusée à donner des prévisions chiffrées pour l'année en cours.
Le producteur de composants électroniques Cicor (+4,2%) bondissait après une hausse des ventes de pas loin d'un quart au premier trimestre et un solide carnet de commandes. (AWP)