Démarrant la séance en repli, la Bourse suisse se reprenait rapidement dans les premiers échanges pour passer au vert, après avoir touché la veille un plus haut historique et dépassé pour la première fois en trois ans la barre des 13.000 points. Alors que la saison des résultats se poursuit, les investisseurs restent prudents quant à l’évolution des discussions concernant l’Ukraine et de l’économie américaine.
Lundi à Wall Street, le Dow Jones a grappillé en clôture 0,08%. En revanche, l’indice Nasdaq a reculé de 1,21% et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,50%. A l’image de la Bourse suisse, qui a cédé les gains de la matinée, les marchés mondiaux ont clôturé globalement en baisse, suite aux inquiétudes sur l’état de l’économie américaine et à quelques prises de bénéfice, tandis que Francfort s’est maintenue en hausse après des élections en Allemagne accueillies positivement par les investisseurs.
Plaidant lundi la cause de l’Union européenne (UE) à Washington, Emmanuel Macron «espère avoir convaincu» Donald Trump d’épargner l’UE de nouvelles taxes douanières. Le président français, qui a aussi abordé avec son homologue américain le dossier ukrainien, lui expliquant qu’il ne peut «pas mener une guerre commerciale à la Chine et à l’Europe en même temps».
Du côté des rares informations macroéconomiques du jour, les immatriculations de voitures hybrides neuves ont redépassé celles des véhicules utilisant l’essence au mois de janvier 2025 en Europe. Les ventes de ces modèles dotés de moteurs à essence et de petits moteurs électriques ont représenté 34,9% du marché (+18,4% sur un an). Les automobiles à essence commencent à prendre le chemin glissant déjà emprunté par le diesel: elles ont accusé une forte baisse au mois de janvier (-18,9%), notamment en France et en Allemagne.
L’Allemagne a bien connu une chute de son PIB au dernier trimestre 2024, de 0,2%, ponctuant une deuxième année de récession pour le pays en transition politique après la victoire des conservateurs aux législatives. Entre octobre et décembre, le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,2%, a indiqué l’institut de statistique Destatis, confirmant sa première estimation de janvier.
Après une ouverture en repli de 0,26%, le SMI se reprenait dans les tous premiers échanges, passant au vert. Vers 09h15, l’indice phare progressait de 0,22% à 12.982,05 points. Le SLI s’étoffait lui de 0,111% à 2111,45 points et l’indicateur élargi SPI 0,12% à 17.164,66 points.
Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index (SLI), douze perdaient du terrain et seize en gagnaient, alors que Kuehne + Nagel et Julius Baer faisaient du surplace. En haut de tableau, le poids lourd Novartis (+0,8%) prenait la tête, devant les assureurs Swiss Life (+0,7%) et Swiss Re (+0,6%). UBS (+0,5%) échouait au pied du podium provisoire.
Les deux autres plus grosses capitalisations du marché helvétique, le bon Roche (10,4%) et la nominative Nestlé (-0,2%) évoluaient de manière contrastée.
SIG Group dégringolait de 9,6% et héritait de la lanterne rouge. Le fabricant schaffhousois d’emballages alimentaires a certes enregistré en 2024 un chiffre d’affaires en progression de 3% à environ 3,33 milliards d’euros, Mais la rentabilité a fléchi, le bénéfice net et le résultat opérationnel Ebitda se contractant de respectivement 3,2 et 2,1%.
Sur le marché élargi, PSP Swiss Property (-1,0%) était à la peine. Le groupe immobilier zougois a vu ses résultats dopés l’an dernier par un apport plus généreux qu’escompté du jeu des revalorisations. Le bénéfice net s’est envolé de plus de 80% sur un an pour atteindre 374,9 millions. Hors réévaluations, les gains se sont toutefois contractés de près d’un tiers.
Le spécialiste de la sécurisation d’accès Dormakaba (+0,4%) a enregistré comme attendu une envolée de la rentabilité au premier semestre de son exercice décalé 2024-2025, grâce notamment à des coûts de restructuration moins élevés. L’entreprise zurichoise, qui s’est dotée d’un nouveau directeur financier, a très légèrement ajusté ses perspectives. (AWP)