La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note positive. La plupart des intervenants sont déjà en vacances et la dernière séance avant Noël (SIX fermée mardi 24) s'est déroulée dans le calme. Seules quelques rares annonces d'entreprises et données macroéconomiques ont suscité quelques frémissements. Le SMI n'est pas parvenu à repasser la barre des 11.500 points dont il s'est approché à moins de trois unités.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée en manque de conviction et pénalisée par le niveau élevé des taux obligataires, à l'orée d'une semaine tronquée par la fête de Noël.
«Cette période marque généralement un élan pour les fêtes», rappelle, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com. «Mais la séance d'aujourd'hui ne correspond pas à ce scénario.» «Je m'attends à une séance mitigée, avec une possible accélération en fin de journée», a expliqué Peter Cardillo. «Le vent de face continue de souffler, avec le dollar fort et les rendements obligataires, ce qui pourrait mettre sous pression les secteurs sensibles aux taux.»
«En l'absence de donnée économiques importantes, cette semaine raccourcie par les célébrations de Noël pourrait enregistrer un nouveau rebond des actions américaines, personne ne voulant manquer rally de Noël, et une nouvelle baisse du dollar», a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, dans une note.
Au Royaume-Uni, la croissance est restée nulle au troisième trimestre, a annoncé l'Office national des statistiques (ONS) qui a revu à la baisse sa première estimation de 0,1%.
En Suisse, les perspectives à court terme pour l'économie sont toujours estimées «stables» par la moitié des analystes interrogés dans le cadre de la publication de l'indicateur UBS-CFA.
Le SMI a clôturé sur un gain de 0,91% à 11.488,28 points, plus haut à 11,497,71 et plus bas à 11.362,68. Le SLI a gagné 0,84% à 1900,04 points et le SPI 0,83% à 15.324,67 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Geberit (-0,4%), le bon Schindler et Sandoz (chacun -0,2%) sont les seuls perdants. Sonova a fini à l'équilibre.
Les plus importants gagnants du jour sont Logitech, Holcim et Roche (chacun +1,5%).
Novartis (+1,1%) a également terminé dans le haut du tableau, alors que Nestlé (+0,1%) est resté bien plus discret. Depuis le début de l'année, l'action du géant veveysan a abandonné près d'un quart de sa valeur.
Swisscom (+0,5%) a encore modérément profité du feu vert vendredi soir des autorités italiennes au rachat de Vodafone Italia. Le géant bleu prévoit de finaliser la transaction d'ici le premier trimestre 2025.
Sur le marché élargi, le laboratoire Basilea (-0,5%) a reçu 7,3 millions de dollars de la part du fonds Combating Antibiotic-Resistant Bacteria Biopharmaceutical Accelerator (CARB-X) pour développer l'antibiotique BAL2420 et effectuer de premières études cliniques sur l'humain mi-2026.
Le producteur d'énergie solaire Edisun (+1,0%) souhaite que son installation solaire de 941 MWc «Fuencarral», basée dans l'agglomération de Madrid, fournisse du courant aux centres de données. Il a ainsi fait l'acquisition de droits supplémentaires pour son développement auprès de son actionnaire principal Smartenergy.
Le fabricant de matériaux composites Gurit (+15,5%) s'attend à des dépenses globales de restructuration et de dépréciation d'environ 40 millions de francs. Ces frais seront principalement comptabilisés dans ses résultats financiers de 2024.
La chaîne de magasins de téléphonie mobile Mobilezone (0,8%) va proposer l'élection d'Andreas Wyss au conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 2 avril 2025, remplaçant l'administratrice Gabriela Theus qui siégeait depuis 2018 dans l'organe de surveillance.
Le concepteur de logiciels SoftwareOne (-8,1%) a été rétrogradé à «vendre» de «acheter» par Research Partners qui a aussi raboté l'objectif de cours à 5 de 9,50 francs. UBS a pour sa part réduit l'objectif de cours et confirmé «buy». L'analyste de Research Partners craint que l'offre de rachat de Crayon ne doive être relevée, alors que celui d'UBS estime que l'opération constitue une bonne affaire, mais intervient à un mauvais moment, l'action ayant chuté de 56% depuis le début de l'année. (AWP)