Les principaux indices américains étaient mitigés en début de séance lundi: le Dow Jones gagnait 0,12%, alors que l'indice élargi S&P500 perdait 0,35% et le Nasdaq, à composition technologique, 1,19% vers 15h50.
La tendance en Europe était un peu meilleure: Paris prenait 0,33%, Londres 0,43%, Milan 0,14%. Francfort s'effritait de 0,03%.
«Ce qui inquiète plus le marché désormais sont des questions à court terme» liées aux «prix de l'énergie qui pilotent aussi la croissance mondiale», observe Alexandre Baradez, analyste d'IG France, dans un point marchés quotidien.
Le pétrole américain a atteint lundi un plus haut depuis novembre 2014, avant que l'Opep+, qui réunit les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, ne décide de maintenir sa ligne d'augmentation modeste de la production.
Le prix du baril de WTI pour le mois de novembre gagnait 2,74% à 77,88 dollars vers 16h00.
A la même heure, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, prenait 2,77% à 81,51 euros par rapport à la clôture de vendredi.
Les cours du cuivre et de l'aluminium étaient également en hausse.
Ces augmentations de prix risquent de peser sur les marges des entreprises, ainsi que sur le rythme de l'inflation, très surveillée par les opérateurs de marchés.
«Les perturbations qui s'aggravent dans la chaîne d'approvisionnement au niveau mondial combinées à l'inflation croissante qui semble moins transitoire que ce que croyaient initialement les décideurs (...) pourraient continuer de peser cette semaine sur le marché", anticipe Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.
Autre sujet d'inquiétude en Asie, le colosse chinois Evergrande a interrompu lundi la négociation de ses actions à Hong Kong avant une annonce sur une «transaction majeure». Le groupe pourrait, selon un média, vendre 51% de l'une de ses activités immobilières à Hopson Development Holdings, afin de couvrir ses besoins en liquidités.
Evergrande fait face lundi à une nouvelle échéance de versement d'intérêts obligataires et ne dispose que d'un délai de grâce de cinq jours, renforçant les craintes d'un défaut de paiement. D'autant que la société n'a pas indiqué jusqu'ici si elle avait ou non honoré de précédentes sommes à verser dans un délai de 30 jours.
L'énergie caracole
Les titres liés à l'énergie continuaient de profiter de la poussée des prix: TotalEnergies gagnait 1,97% à 42,09 euros, EDF 3,34% à 11,92 euros, vers 13h50 GMT. A Francfort, E.ON prenait 0,46% à 10,82 euros et à Milan, Eni progressait de 1,46% à 11,65 euros.
Morrisons chute, Sainsbury's grimpe
La société d'investissement américaine CD&R a remporté samedi une procédure d'enchères en vue de racheter la chaîne britannique de supermarchés Morrisons, avec une offre la valorisant à 7 milliards de livres (8,2 milliards d'euros). L'action Morrisons perdait 3,70% à 286 pence à Londres. Parallèlement, le titre de la chaîne de supermarchés Sainsbury's montait de 4,43% à 294 pence, les experts de marché n'excluant pas d'autres prises de contrôle dans la distribution.
Du côté de l'euro et du bitcoin
L'euro prenait 0,28% face au billet vert à 1,1632 dollar.
Le bitcoin lâchait 0,37% à 48.275 dollars après un fort rebond observé la semaine dernière. (AWP)