La Bourse suisse a terminé sur une note positive jeudi, à l'instar des autres places mondiales rassurées sur la santé économique des Etats-Unis après la dernière volée de données conjoncturelles américaines. En Suisse, Geberit et quelques sociétés du marché élargi ont retenu l'attention des intervenants.
La consommation des ménages américains a rebondi en juillet par rapport à juin, profitant d'un ralentissement de l'inflation et de taux d'intérêts qui commencent à se détendre, en prévision d'une baisse à venir de ceux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
«Les craintes pour la croissance de la semaine dernière semblent moins effrayantes aujourd'hui», a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com. «Ces données agissent comme une soudaine lumière dans une chambre sombre lorsqu'on découvre qu'il n'y a pas de monstre sous le lit», a comparé l'analyste.
En Suisse, l'économie a connu un rebond au deuxième trimestre grâce à l'industrie qui avait pourtant miné la croissance au premier partiel. Le PIB a progressé de 0,5% sur trois mois, selon une première estimation du Secrétariat d'Etat à l'économie.
Le SMI a progressé de 0,65% à 12.150,20 points, plus bas à 12.063,83 points et plus haut à 12.188,49 points. Le SLI a pris 0,87% à 1971,39 points et l'indice élargi SPI a gagné 0,76% à 16.180,86 points.
La majorité des valeurs vedettes a clôturé dans le vert, emmenées par VAT Group (+4,4%), Richemont (+2,6%) et Julius Bär (+2,3%).
Geberit (-1,8%) est par contre restée au fond du tableau, les investisseurs sanctionnant la performance semestrielle du spécialiste st-gallois des techniques sanitaires. Ce dernier a certes vu ses revenus et le bénéfice croître au deuxième trimestre, une embellie toutefois insuffisante pour renouer avec la croissance sur les six premiers mois de l'année. Le groupe de Jona continue de faire face à un environnement difficile.
UBS (-1,0%) a aussi perdu des plumes. Le numéro un bancaire helvétique a fait part de la liquidation d'un fonds immobilier de sa filiale Credit Suisse investi à l'international, après le retrait annoncé de nombreux investisseurs. Le véhicule de placement "Credit Suisse Real Estate Fund International" a récemment subi de fortes baisses de valeur.
Sur le marché élargi, Schlatter (-1,6%) a enregistré au premier semestre une baisse généralisée de ses principaux indicateurs, dans un contexte de normalisation de la demande. La rentabilité du groupe a pâti de retards dans des contrats.
La Banque cantonale de Bâle (+0,9%) a étoffé son bénéfice net de 6,3% en comparaison annuelle à 80,3 millions de francs, nonobstant les deux baisses du taux directeur. Son homologue thurgovienne (+0,4%) n'a pas non plus été épargnée au premier semestre par le contexte de baisse des taux qui a pesé sur la marge d'intérêt. Recettes et rentabilité opérationnelle ont décliné malgré une hausse des volumes.
Phoenix Mecano (stable) a vu ses recettes et sa rentabilité reculer au premier semestre en comparaison annuelle. Le chiffre d'affaires s'est étiolé de 5,6% à 386,2 millions d'euros. (AWP)