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Le rouge reste de mise à la Bourse suisse à l'approche de la mi-journée

Après avoir ouvert la séance en baisse de 0,21%, le SMI ne parvenait toujours pas à se reprendre durant la matinée et notait peu avant 11h00 à 10.343,65 points, soit un tassement de 0,31%.

Le rouge reste de mise à la Bourse suisse à l'approche de la mi-journée
25 octobre 2023, 11h46
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Toujours hésitante, la Bourse suisse se maintenait dans le rouge mercredi à l'approche de la mi-journée, le rebond affiché par Wall Street la veille n'apportant guère de secours. Alors que la saison des résultats du 3e trimestre bat son plein, les investisseurs demeurent prudents face aux inquiétudes concernant l'évolution de l'économie dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement palestinien Hamas qui contrôle la bande de Gaza.

Une actualité à laquelle s'ajoutent les réunions à venir de plusieurs banques centrales, à commencer par celle du Canada ce mercredi. La Banque centrale européenne (BCE) pourrait elle décider jeudi de maintenir ses taux directeurs inchangés, pour la première fois après dix hausses d'affilée afin de lutter contre l'inflation.

«Il est plus probable de voir la BCE maintenir son taux directeur au niveau actuel et que ce +plateau+ pourrait durer plus longtemps que prévu par le marché qui intègre une baisse dès l'été 2024», impliquant un discours à la teneur encore stricte, selon Yasser Talbi, gérant de portefeuilles d'Indosuez Wealth Management.

Côté géopolitique, les pourparlers s'intensifient mercredi pour un «cessez-le-feu» ou une «pause» humanitaire dans la bande de Gaza où l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) pourrait devoir cesser ses opérations dans la soirée faute de carburant.

Sur le front des rares informations macroéconomiques du jour, les analystes financiers se veulent un peu plus pessimistes en octobre qu'en septembre quant aux perspectives conjoncturelles en Suisse. Les attentes des 37 spécialistes consultés par UBS laissent toujours anticiper un déclin de l'économie helvétique, pour un vingtième mois consécutif.

Après avoir ouvert la séance en baisse de 0,21%, le SMI ne parvenait toujours pas à se reprendre durant la matinée et notait peu avant 11h00 à 10.343,65 points, soit un tassement de 0,31%. Le SLI se montrait moins solide, lâchant quant à lui 0,47% à 1617,27 points, alors que l'indicateur élargi SPI se contractait de 0,37% à 13.552,40 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index (SLI), dix parvenaient à gagner du terrain, les 20 autres en cédant. En haut de tableau, Sandoz bondissait de 2,6%, après avoir chuté la veille de pas loin de 7% dans la foulée de la présentation de sa performance trimestrielle. Derrière, SIG Group (+1,0%) en faisait de même. Les financières tenaient bon, UBS (+0,9%) se hissant sur la 3e marche du podium provisoire, alors que Zurich Insurance (+0,7%), Swiss Life (+0,4%), et Swiss Re (+0,3%) progressaient également.

Logitech (+0,7%) poursuivait sur la lancée de la veille.

Les trois poids lourds de la cote affichaient des fortunes divergentes, Novartis (+0,1%) se maintenant dans le vert, alors que Nestlé (-0,05%) échouait de peu à faire de même. Quant au bon Roche (-0,6%), il pesait tout particulièrement sur les indices.

Toujours côté perdants, Kühne+Nagel (-3,4%) reprenait la lanterne rouge à Lonza (-3,2%). Le spécialiste schwytzois des transports et de la logistique a enregistré des résultats en fort repli au 3e trimestre 2023, après avoir bénéficié d'une explosion des activités engendrée par la pandémie de coronavirus. Le groupe de Schindellegi ne s'est pas prononcé sur l'évolution des affaires pour le reste de l'année.

Jefferies et Berenberg ont massivement réduit leur objectif de cours du titre du sous-traitant pharma rhénan, de respectivement 570 à 400 francs, et de 570 à 390 francs. Sika (-2,2%) était aussi à la peine, tout comme Straumann (-1,4%), alors que Julius Bär -(1,4%) et Partners Group (-1,1%) ne parvenaient pas à suivre le rythme des autres valeurs financières.

Sur le marché élargi, Forbo chutait lourdement de 5,8%. Le producteur zougois de revêtements de sols, de colles et de courroies de transmission a prévenu qu'il ne redressera pas la barre sur la seconde moitié d'année, contrairement aux espoirs formulés par sa direction au sortir d'un premier semestre morose.

Sulzer (-4,7%) subissait aussi les foudres des investisseurs. Le spécialiste zurichois des pompes et équipements pour les industries chimiques a comptabilisé entre janvier et fin septembre pour 2,81 milliards de francs d'entrées de commandes. Si le groupe de Winterthour a devisé l'essor de la demande à 18% sur les neuf premiers mois de l'année, hors effets de changes et de périmètre, cette progression s'est étiolée à 5,4% au troisième trimestre.

Landis+Gyr décollait de 5,5%. Le fabricant zougois de compteurs électriques a publié des résultats pour son premier semestre décalé, clos fin septembre, en nette progression. Le groupe zougois a en outre confirmé ses objectifs pour l'exercice en cours.

Temenos (+2,8%) était aussi à la fête. Le développeur genevois de logiciels bancaires a dévoilé mardi après la clôture boursière des résultats en hausse pour le troisième trimestre. Les recettes ont progressé et la marge opérationnelle a été améliorée. La direction a confirmé les objectifs à moyen terme, soit d'ici 2025. (AWP)