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Les prix du pétrole dégringolent avant la réunion de l'Opep

La Maison Blanche devrait publier jeudi un plan pour puiser jusqu'à un million de barils par jour dans les réserves stratégiques pour soulager la crise d'approvisionnement provoquée par la guerre en Ukraine.

La Maison Blanche a décrété ce mois-ci un embargo sur le pétrole en provenance de Russie dans le cadre d'une série de sanctions de grande envergure contre le pays pour son invasion en Ukraine.
Keystone
La Maison Blanche a décrété ce mois-ci un embargo sur le pétrole en provenance de Russie dans le cadre d'une série de sanctions de grande envergure contre le pays pour son invasion en Ukraine.
31 mars 2022, 12h13
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Les prix du pétrole tombaient jeudi, précipités par des informations selon lesquelles les Etats-Unis envisagent de puiser un million de barils par jour dans leurs réserves stratégiques, le jour où les pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires (Opep+) se réunissent à Vienne.

Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 4,29% à 108,58 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois cédait quant à lui 5,64% à 101,74 dollars.

La Maison Blanche devrait annoncer jeudi un plan pour puiser jusqu'à un million de barils par jour dans les réserves stratégiques américaines pour alléger la pression sur les prix en augmentant l'offre de pétrole, selon l'agence Bloomberg citant des sources proches du dossier. "Cette annonce intervient le jour où l'Opep+ devrait annoncer son intention de s'en tenir au scénario d'une augmentation progressive de sa production de pétrole", explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor. Et ce, "malgré les appels à une augmentation plus radicale de l'offre pour contribuer à atténuer la crise énergétique qui a fait grimper les prix du pétrole" poursuit-elle.

L'initiative américaine pourrait durer plusieurs mois. "Au total, jusqu'à 180 millions de barils devraient être sortis des réserves, ce qui serait sans précédent", estime Carsten Fritsch, analyste pour Commerzbank. "Si un tel déblocage gigantesque de réserves d'urgence se produit effectivement, le marché pétrolier ne serait plus sous-approvisionné au deuxième trimestre, et serait même surapprovisionné au troisième trimestre", affirme-t-il.

Mais selon l'analyste, "les réserves d'urgence de l'Etat s'en trouveraient sérieusement entamées". Elles se montent actuellement à 568 millions de barils, selon les derniers chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), un "plus bas depuis 20 ans aux États-Unis", souligne M. Fritsch.

De l'avis de nombreux analystes, cette nouvelle devrait donner une nouvelle raison à l'Opep+ de s'en tenir à son augmentation mensuelle très modeste de sa production totale d'or noir. L'alliance devrait alors maintenir le statu quo, un résultat largement attendu.(AWP)


Les actions européennes profitent de la baisse du pétrole

Les Bourses européennes évoluaient en hausse jeudi, aidées par le net reflux des prix du pétrole, après des informations selon lesquelles les États-Unis envisagent de puiser un million de barils par jour dans leurs réserves. En Europe, Paris gagnait 0,49%, Francfort 0,77% tandis que Londres prenait 0,20%, tout comme Milan vers 09h20. Le SMI prenait 0,36% (à 9h51). Les places asiatiques étaient moins bien orientées: en Chine la Bourse de Hong Kong perdait 0,85% et celle de Shanghai 0,44% dans les derniers échanges. L'activité manufacturière chinoise s'est contractée en mars pour la première fois depuis cinq mois, pénalisée par les confinements instaurés pour lutter contre la hausse des contaminations au Covid-19. La Bourse de Tokyo s'est repliée de 0,73%.(AWP)