La confiance gagnait du terrain à la Bourse suisse mercredi en fin de matinée. Les détenteurs de capitaux avaient à digérer un feu d’artifice de résultats d’entreprises, sur fonds d’incertitudes persistantes tant au niveau géopolitique que commercial.
«Les actions européennes demeurent sous forte pression, suspendues aux prochaines interventions de l’administration Trump sur le commerce international,» note de son côté Frank Sohlleder. L’expert d’Activtrades considère que s’il n’existe à ce stade aucune raison à un effondrement, ce genre de situation est particulièrement propice à des mouvements de cours erratiques.
Relevant un accès de faiblesse des valeurs technologiques outre-Atlantique, dans l’attente de la publication des comptes annuels de Nvidia, Marc Haefele, analyste chez UBS, recommande aux fervents de l’intelligence artificielle de profiter de l’occasion pour y étendre leur exposition.
A 10h55, le Swiss Market Index (SMI) s’enrobait de 0,31% à 13.064,86 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,64% à 2124,50 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,31% à 17.243,31 points. Sur les 30 principales valorisations, sept reculaient encore, deux stagnaient et les 21 autres progressaient.
Le gestionnaire externe de ressources humaines Adecco (+8,8%) s’était emparé des commandes, devant le mastodonte ophtalmique Alcon (+5,7%), sur fonds de performances annuelles probantes dans les deux cas. L’équipementier de salles d’aisance Geberit (+2,5%) s’emparait de la troisième place provisoire, sans indication particulière.
Le réassureur Swiss Re (+2,4%) venait en quatrième place. Le concurrent allemand Munich Re a plafonné à 1,2 milliard de dollars ses propres prestations pour les incendies qui ont ravagé les environs de Los Angeles.
A l’autre bout du spectre, le géant pharmaceutique Novartis (-2,6%) subissait le contrecoup de la cession d’un gros paquet de ses actions par la Fondation de famille Sandoz et héritait de la lanterne rouge provisoire. Son voisin dentiste Straumann (-2,0%) va devoir se chercher un nouveau CFO, suite au départ annoncé de la titulaire.
Sur le marché élargi, Medmix décrochait de 19%. Le fabricant de dispositifs d’applications médicaux, industriels ou cosmétiques a bouclé l’exercice écoulé sur une lourde perte, inattendue de surcroît, plombé par des dépréciations d’actifs et des frais de restructuration.
Le groupe de construction Implenia (-5,6%) n'en menait pas large non plus, qui a vu son bénéfice prendre le chemin de la cave en 2024.
Le laboratoire en difficulté Idorsia (+14% à 1,05 franc) a certes échoué à monnayer les droits sur son aprocitentan, mais a obtenu de ses créanciers une restructuration de sa dette et a négocié un remaniement des termes d’une collaboration avec Viatris.
L’industriel des conduites et canalisation Georg Fischer (+2,9%) a capitalisé l’an dernier sur son acquisition du finlandais Uponor, soignant au passage sa rentabilité.
Le producteur zurichois de puces de géolocalisation U-blox (+11,7%) n’est pas parvenu à redresser la barre l’an dernier, mais fait miroiter une embellie graduelle sur l’exercice en cours. L’industriel argovien de la climatisation et de la ventilation Zehnder (+1,8%) s’est lui aussi paré de rouge en 2024 et préfère à ce stade ne pas s’aventurer sur le terrain des perspectives pour la suite.
Le transformateur laitier lucernois Emmi (-0,4%) a comme prévu étoffé sa rentabilité l’année passée, après avoir déjà revendiqué une croissance de ses recettes. (AWP)