Le SMI restait dans le vert lundi matin, à l’instar des autres places européennes rassurées par la chute des prix du pétrole. L’approche du dénouement de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, où les deux candidats Donald Trump et Kamala Harris redoublent d’efforts pour engranger des voix, tenait cependant les investisseurs en haleine.
Les cours du pétrole dégringolaient lundi, après des frappes israéliennes ayant épargné les sites énergétiques iraniens, de quoi apaiser les craintes sur l’offre d’or noir, alors même que les perspectives sur la demande mondiale de brut restent maussades en raison notamment de la faiblesse conjoncturelle en Chine.
Lundi matin, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, chutait de 6,0% à 71,52 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), a même échéance, plongeait de 6,2% à 67,36 dollars.
«La réaction ciblée [d’Israël] après les attaques iraniennes nourrit l’espoir d’une désescalade du conflit entre les deux pays, ce qui pourrait stabiliser les prix du pétrole», a souligné l’analyste d’Activtrades Frank Sohlleder dans un commentaire.
Parallèlement, l’élection présidentielle aux Etats-Unis retient l’attention du marché. «Les marchés observent avec inquiétude les projets de Trump sur des hausses massives des droits de douane», avec des taxes à l’importation de jusqu’à 60% sur les produits chinois, a rappelé Frank Sohlleder. Cela provoquerait une réaction de la Chine et pèserait sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.
L’agenda macroéconomique reste chargé avec, mercredi, les chiffres de la croissance européenne et américaine au troisième trimestre et l’inflation allemande en octobre. Jeudi, il faudra surveiller le PMI chinois et l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis (PCE). Et vendredi, ce sera au tour de l’inflation en Suisse.
La saison des résultats va se poursuivre, avec notamment les performances trimestrielles de Novartis, Straumann, UBS et Geberit.
A 10h38, l’indice vedette SMI montait de 0,26% à 12.215,30 points, après avoir ouvert en hausse de 0,38%. Le SLI prenait 0,39% à 1991,40 points et le SPI s’adjugeait 0,28% à 16.251,33 points.
En la quasi-absence de nouvelles d’entreprises susceptibles d’influencer les cours, la majorité des valeurs vedettes restait du bon côté de la barre.
Sonova (+5,2%) caracolait toujours largement en tête, après des nouvelles positives sur son contrat avec le géant américain de la grande distribution Costco.
Holcim (+1,9%) et SIG Group (+1,3%) étaient aussi en hausse. Les analystes de Vontobel, Morgan Stanley et RBC ont relevé l’objectif de cours du géant des matériaux de construction, après la publication vendredi de ses résultats au 3e trimestre.
Sika (+0,8%) remontait la pente, également après ses résultats trimestriels vendredi. Les experts de CFRA ont pourtant abaissé à «hold» la recommandation du chimiste de la construction, tout comme l’objectif de cours.
Novartis (+0,01%), qui publie ses résultats trimestriels mardi, surnageait, alors que les deux autres poids lourds Nestlé (-0,2%) et Roche (+0,4%) évoluaient dans des directions opposées.
Lors du congrès du parti socialiste à Davos dimanche, le PS a exigé le rachat de Sandoz (+1,3%), ex-filiale de Novartis, par la Confédération.
Dimanche, Novartis a fait état de résultats d’étude positifs avec son médicament Fabhalta dans le traitement de la maladie rénale glomérulopathie Cs. Les données montrent que le médicament a réduit durablement le taux de protéinurie après 12 mois.
Hormis Nestlé, Givaudan (-0,2%) et Straumann (-0,1%) reculaient également. Le spécialiste des implants dentaire dévoilera aussi mardi sa performance financière trimestrielle.
Sur le marché élargi, GAM (-13,6%) restait dans les limbes. Le gestionnaire d’actifs peaufine les contours de sa prochaine augmentation de capital, qui doit voir son actionnaire de référence Rock Investment augmenter sa participation. Celui-ci s’était déjà engagé au printemps à injecter jusqu’à 100 millions de francs dans l’opération, couvrant de fait l’intégralité de l’offre.
Rieter (+0,7%) a confirmé ses objectifs à moyen terme, lors de sa journée dédiée aux investisseurs. (AWP)