Après une ouverture hésitante, la Bourse suisse ne parvenait pas à s'extraire de la zone des pertes mercredi à l'approche de la mi-journée. Alors que la saison des résultats semestriels se poursuit, les investisseurs pourront se pencher sur la très attendue décision de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, qui devrait procéder à un nouveau resserrement de sa politique monétaire, selon les économistes.
Outre la décision de la Fed, les investisseurs examineront ce mercredi l'agrégat monétaire M3 en zone euro en juin.
Après une entame de séance en baisse de 0,07%, le SMI s'est rapidement repris, passant dans le vert dans les premiers échanges, une reprise qui a cependant fait long feu, l'indice phare ne parvenant dès lors plus à s'extraire du rouge pour atteindre un plus bas de la matinée vers 10h50 à 11.176,70 points. Peu après 11 heures, le SMI notait à 11.181,53 points, en baisse de 0,44%. Le SLI abandonnait quant à lui 0,48% à 1767,44 points, alors que l'indicateur élargi SPI cédait 0,46% à 14.746,39 points.
Sur les 30 valeurs constitutives du Swiss Leader Index, elles n'étaient plus que trois à gagner du terrain, à savoir les financières Julius Bär (+0,6%), Partners Group (+0,2%) et Zurich Insurance (+0,1%), les 27 autres perdant du terrain.
Les trois poids lourds de la cote Nestlé, Roche et Novartis lâchaient respectivement 0,2%, 0,3% et 0,8%.
En bas de tableau, Kühne+Nagel (-1,7%) héritait de la lanterne rouge, malgré le relèvement de l'objectif de cours par Morgan Stanley au lendemain de ses résultats, derrière le bon de participation Lindt & Sprüngli (-1,7%) et la toujours volatile AMS-Osram (-1,5%). Logitech (-1,5%) ne profitait guère d'un objectif de cours relevé par Vontobel, après avoir dévoilé dans la nuit de lundi à mardi sa performance trimestrielle.
Richemont (-1,2%) n'était guère plus vaillant, le géant genevois du luxe décrochant dans le sillage de la publication la veille d'une performance du concurrent français LVMH jugée en demi-teinte, malgré un bond des ventes de 15%. Certains observateurs ont fait part de leur déception face à la croissance aux Etats-Unis, alors que la fin des hausses de prix semble se préciser.
Un tribunal d'appel de Londres a, selon Finanz und Wirtschaft, autorisé une plainte collective portant sur plusieurs milliards contre des grandes banques, dont JPMorgan, Citigroup et le numéro un bancaire helvétique UBS (-0,5%) en raison de supposées manipulations sur le marché des devises.
Sur le marché élargi, EFG International bondissait de 3,6%. La banque privée zurichoise EFG a enregistré au premier semestre une nette amélioration de sa rentabilité, assortie d'une progression de ses avoirs sous gestion. L'établissement profite de la publication de ses résultats à mi-parcours mercredi pour annoncer le lancement d'un programme de rachat d'actions, portant sur six millions de titres sur douze mois.
Also (+3,5%) était également à la fête. Le distributeur de matériel informatique et de logiciels a souffert au cours des six premiers mois de 2023, publiant des résultats à la baisse. Le groupe lucernois confirme toutefois ses objectifs à court et moyen terme, sous réserve de l'évolution macroéconomique.
En revanche, Swatch Group (-1,2%) était à la peine souffrant aussi de l'effet LVMH.
Cosmo Pharmaceuticals se délestait également de 1,1%, le laboratoire transalpin ayant dégagé un bénéfice net de 1,49 million d'euros, en fort repli par rapport aux 7,9 millions engrangés un an auparavant.
Il en allait de même pour Tornos (-2,7%). Le fabricant jurassien de machines-outils a vu son chiffre d'affaires s'étoffer sur les six premiers mois de 2023, à la faveur d'un carnet de commandes record. Les prochains mois risquent cependant de s'avérer plus difficiles, en raison de l'incertitude autour des investissements des clients, qui s'est traduite par le report de nombreux projets. (AWP)