La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi après avoir hésité sur la direction à prendre durant une bonne partie de la séance. La prudence était de mise pour les investisseurs en attendant les décisions de politique monétaire de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi. Le SMI a fini sous la barre des 11.200 points.
Selon des économistes, la BNS devrait poursuivre jeudi son tour de vis monétaire, face à une inflation affichant des signes d'accalmie mais qui reste toujours solidement ancrée. Dans ce contexte, les prévisions conjoncturelles de l'institut d'émission seront également scrutées de près.
A New York, Wall Street perdait un peu de terrain en matinée.
La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait reprendre ses hausses de taux, après la pause marquée la semaine passée, a de nouveau laissé entendre mercredi son président, Jerome Powell, martelant que «presque tous» les responsables de l'institution anticipent de devoir les relever encore d'ici la fin de l'année.
«Compte tenu du chemin parcouru, il peut être cohérent de relever les taux, mais de le faire à un rythme plus modéré», a déclaré le président lors de son audition devant une commission de la Chambre des représentants américaine. «Presque tous» les responsables du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale «s'attendent à ce qu'il soit approprié de relever encore quelque peu les taux d'intérêt d'ici la fin de l'année», a-t-il encore indiqué.
La Fed a, le 14 juin, marqué une pause dans ses hausses du taux directeur, afin d'évaluer l'impact de sa politique monétaire, tout en prévenant que deux hausses de taux pourraient encore intervenir. «La réduction de l'inflation nécessitera probablement une période de croissance inférieure à la tendance» actuelle, a encore averti M. Powell.
«Pour déterminer» combien il faudra encore resserrer la politique monétaire pour parvenir à cet objectif, la Fed prendra «en compte le durcissement cumulé de la politique monétaire, les décalages avec lesquels la politique monétaire affecte l'activité économique et l'inflation, ainsi que l'évolution économique et financière», a-t-il précisé.
Le SMI a terminé en recul de 0,38% à 11.173,65 points, plus bas à 11.164,28 points et plus haut à 11.243,96 points. Le SLI a cédé 0,59% à 1738,85 points et le SPI 0,40% à 14.705,98 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 26 ont reculé, trois avancé et Straumann a fini à l'équilibre.
Sans information spécifique, le trio des gagnants se compose d'Adecco (+2,2%), Holcim (+1,3%) et Nestlé (chacun +0,7%).
Novartis (-0,2%) a fini en léger repli, alors que Roche (-0,6%) a pesé plus nettement sur l'indice.
Roche a étendu son partenariat avec le facilitateur de distribution DKSH (-1,1%) au Vietnam. La collaboration vise à faciliter l'accès aux instruments de diagnostic, aux réactifs et fournitures de laboratoire du bâlois dans le pays d'Asie du Sud-est. Aucun détail financier n'a été révélé.
La volatile AMS-Osram (-4,8%) a fini lanterne rouge, derrière Logitech (-3,6%) et Partners Group (-2,9%).
Au niveau du marché élargi, GAM (-5,3%), convoité par le britannique Liontrust, tiendra une assemblée générale extraordinaire le 25 août. Le groupe a vu sa perte nette s'accroître lourdement au premier trimestre, à l'aune des normes IFRS. Il invoque un correctif de valeur relatif à ses actifs immatériels.
Newron (+32,3%) a bondi sur des rumeurs de rachat. Selon Finanz und Wirtschaft, l'irlandais Jazz Pharmaceuticals s'intéresserait de près à la société italienne cotée sur SIX. Les deux laboratoires disposent d'un portefeuille en développement dans le segment de la neurologie. En outre, Newron a indiqué régulièrement chercher à accorder une licence pour son médicament dédié à la schizophrénie Evenamide.
Implenia (+0,7%) a décroché un contrat de génie civil dans la région de Zurich pour un montant avoisinant les 100 millions de francs.
Stadler Rail (-0,7%) a signé un premier contrat en Lituanie avec la compagnie de chemins de fer LTG Link, portant sur 15 rames Flirt. Aucun montant n'a été dévoilé.
Oerlikon (-0,6%) a décroché une commande avec l'équipementier aéronautique espagnol ITP Aero portant sur le revêtement de composants de réacteurs turbo PW800 du motoriste canadien Pratt & Whitney. Les détails financiers de l'accord, qui porte sur une durée de dix ans, n'ont pas été divulgués. (AWP)