La Bourse suisse a entamé la première séance de la semaine sans véritable direction, alors que de nouveaux records ont été établis vendredi à New York par les indices S & P 500 et Nasdaq 100. En l’absence de données macroéconomiques majeures en ce début de semaine, les investisseurs se concentreront sur une nouvelle salve de résultats d’entreprises.
Vendredi à Wall Street, les principaux indices américains ont fini en hausse, le S & P 500 et le Nasdaq atteignant de nouveaux records, sous l’impulsion d’un rallye technologique, alors que les inquiétudes concernant le report de la réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale s’atténuent, observe John Plassard de Mirabaud Banque. Les dernières données de l’ISM ont révélé que l’activité industrielle s’est contractée plus que prévu en février, et le sentiment des consommateurs du Michigan a été fortement révisé à la baisse. «L’indice S & P 500 a terminé en hausse durant les 16 des 18 dernières semaines, ce qui n’était pas arrivé depuis… 1971», ajoute l’expert.
Alors que le front des informations macroéconomiques apparaît plutôt dégagé ce lundi, la Banque centrale européenne (BCE) devrait à nouveau maintenir ses taux d’intérêt jeudi à leur plus haut historique, confirmant son attitude prudente tant qu’elle n’est pas en mesure de crier victoire sur l’inflation en zone euro.
Les dirigeants chinois sont eux «tout à fait confiants» dans les perspectives de croissance de la Chine, a assuré lundi un responsable, au moment où le pays s’apprête à présenter les grandes lignes de sa politique pour 2024 sur fond de ralentissement économique. La Chine ouvre lundi à Pékin ses sessions parlementaires, important rendez-vous politique de l’année avec une «grande préoccupation» vis-à-vis du chômage et de l’économie.
En Suisse, l’inflation a poursuivi son repli en février, l’indice des prix à la consommation ayant reflué à 1,2% en l’espace d’un an.
Une vingtaine de valeurs en rouge
A la Bourse suisse, le SMI a démarré la séance en repli de 0,04%, avant de creuser quelque peu ses pertes dans les tous premiers échanges, notant vers 09h12 à 11.471,05 points, soit un tassement de 0,19%. Le SLI cédait pour sa part 0,22% à 1871,64 points, alors que l’indicateur élargi SPI abandonnait 0,21% à 14.907,34 points.
Parmi les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, près d’une vingtaine perdait du terrain, la dizaine d’autres en gagnant. Les trois poids lourds de la cote, Novartis, Roche et Nestlé affichaient des évolutions contrastées, le premiers progressant de 0,3% quand l’autre géant pharmaceutique (bon Roche) égarait 0,1%. Le troisième lâchait 0,5%.
En haut de tableau, la défensive Swisscom (+0,4%) avait déjà lâché les commandes à Sandoz (+0,7%). Le géant des médicaments de substitution a bouclé le rachat d’un générique du Lucentis (ranibizumab) détenu jusqu’ici par son homologue californien Coherus Biosciences, le Cimerli. Le groupe vaudois versera pour ce faire un montant initial de 170 millions de dollars (150 millions de francs au cours du jour), rappellent les deux protagonistes.
En bas de classement, Kühne + Nagel héritait de la lanterne rouge, chutant de 2,4%. Straumann (-1%) et Swatch Group (porteur -0,8%) étaient aussi à la peine.
Du côté du marché élargi, dont plusieurs des sociétés dévoilaient leur performance au titre de 2023, Comet plongeait de 4,6%. Le spécialiste fribourgeois des rayons X et des fréquences radio a enregistré des résultats en baisse au cours de son exercice 2023. Le conseil d’administration propose aux actionnaires un dividende sérieusement raboté à 1,00 franc par titre contre 3,70 francs un an plus tôt.
SoftwareOne (-2,8%) prenait cher aussi. Daniel von Stockar, B. Curti Holding et René Gilli, qui détiennent ensemble 29% de SoftwareOne font savoir lundi qu’ils mettent fin au groupe qu’ils forment avec le fonds d’investissement Bain Capital, formé en juin dernier, ainsi qu’à «l’accord sous-jacent» de reprise de l’entreprise nidwaldienne.
Gurit abandonnait 0,1%, Victime d’effets de change défavorables, le fabricant de matériaux composites Guri enregistré un bénéfice net de 4 millions de francs suisses en 2023, en baisse de 56% et nettement en deçà des attentes du marché.
Sensirion (+2,2%) prenait lui un départ canon, à la faveur de la couverture entamée par Berenberg avec une recommandation du titre à l’achat.
Belimo s’appréciait de 0,3%. Le spécialiste zruichois des servomoteurs pour la ventilation des bâtiments a enregistré l’an dernier une rentabilité écornée d’une vingtaine de points de base à 17,8%, dégageant un excédent d’exploitation (Ebit) de 152,5 millions de francs, contre 152,4 millions en 2022. Le bénéfice net a profité d’un effet fiscal unique pour bondir de 11,5% à 136,9 millions.
Implenia bondissait de 3,4%. Le numnéro un suisse de la construction a fait part de plusieurs contrats d’un montant total de 240 millions de francs. (AWP)