La Bourse suisse a terminé sur une note négative jeudi. Le SMI, après avoir évolué en vert en tout début de séance, a rapidement glissé sous l'équilibre et sous la barre des 11'300 points, niveau sous lequel il a terminé, plombé par ses trois poids lourds. Les marchés craignent des resserrements supplémentaires de politique monétaire de la part des principales banques centrales.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée.
Publiées la veille au soir, les «minutes» de la Fed «ont montré que certains responsables étaient favorables à une hausse des taux d'intérêt plus importante de 50 points de base» à la réunion du 1er février où un tour de vis de 25 points de base avait été décidé, ont souligné les analystes de Wells Fargo.
«Ils ont reconnu le risque qu'une inflation élevée et persistante fait peser sur l'économie et exprimé les craintes que l'on s'arrête trop tôt avant d'avoir atteint un niveau des taux suffisamment restrictif pour faire baisser l'inflation», ont ajouté les analystes de la banque.
Le SMI a terminé en recul de 0,46% à 11.247,75 points, juste au-dessus de son plus bas, après un plus haut à 11.320,10 points à l'ouverture. Le SLI a abandonné 0,10% à 1781,39 points et le SPI 0,40% à 14.463,36 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 12 ont reculé et 17 avancé, Swiss Life ayant clôturé à l'équilibre.
Sika (-2,7%) a fini en queue de classement, derrière Nestlé (-1,5%) et Swisscom (-1,0%).
Le chimiste de la construction a annoncé la veille avoir conclu un accord avec le Bureau canadien de la concurrence concernant l'acquisition de MBCC, l'ancienne division chimie de la construction de l'allemand BASF.
Les deux autres poids lourds Roche et Novartis (chacun -0,8%) ont aussi pesé sur l'indice.
Roche va mettre sur le marché deux anticorps monoclonaux de lapin destinés au diagnostic de patients atteints par une certaine forme de cancer du cerveau. Vontobel a abaissé l'objectif de cours pour le bon de jouissance et confirmé sa recommandation d'achat (buy), relevant notamment que l'assèchement des recettes liées à la pandémie du coronavirus a pesé plus que prévu au deuxième semestre.
La volatile porteur AMS Osram (+3,8%) précède Straumann (+3,1%) et VAT et Credit Suisse (chacun +2,1%) sur le podium du jour.
Objectifs de cours
Au lendemain des chiffres de Schindler (-0,4%), plusieurs analystes ont revu leur copie. Tous ont relevé l'objectif de cours avec des recommandations entre «sell» et «outperform». Credit Suisse considère toujours que l'industriel lucernois constitue un investissement attractif, même si les chiffres 2022 ont déçu.
Straumann a profité d'un relèvement de recommandation à «neutral» de «sell» par UBS, qui a aussi fortement relevé l'objectif de cours à 126 de 96 francs. Jefferies a relevé l'objectif de cours et confirmé «buy» et Kepler Cheuvreux a fait de même. La croissance impressionnante du spécialiste de dispositifs dentaires devrait se poursuivre, selon ce dernier.
Julius Bär (+0,8%) et UBS (+0,9%) ont également eu le vent en poupe.
Holcim (+0,3%) dévoile ses résultats annuels vendredi. Les analystes prévoient un Ebit récurrent de 4,67 milliards de francs pour un chiffre d'affaires de 29,15 milliards.
Sur le marché élargi, Kudelski (-4,0%) a subi une perte en 2022, tandis que son chiffre d'affaires a été plombé par l'érosion des recettes dans la TV numérique. L'entreprise affiche son optimisme pour de nouvelles activités, notamment la cybersécurité, appelées à prendre une importance croissante. Les actionnaires devront se passer de dividende.
Cembra (+0,5%) a pour sa part enregistré un bénéfice en hausse de 5% à 169,3 millions de francs. Cela lui permettra de relever la dividende proposé aux actionnaires à 3,95 francs par action, après 3,85 francs en 2021.
Le constructeur de machines agricoles et de véhicules utilitaires Bucher (+0,2%) publie vendredi ses résultats pour l'année écoulée. Les analystes tablent sur un bénéfice net de 312 millions et sur un Ebit de 406 millions. (AWP)