La Bourse suisse se présentait en petite forme mardi matin, après le long weekend de la Pentecôte. Le dossier du relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis continuait à capter l'attention des investisseurs, qui avaient également les chiffres de la croissance en Suisse au premier trimestre à analyser.
Le Congrès américain s'engage mardi dans une course contre la montre pour examiner l'accord conclu entre le président Joe Biden et le dirigeant républicain Kevin McCarthy, qui éviterait un défaut de paiement des Etats-Unis aux répercussions mondiales. Les élus de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, commencent en effet à examiner une proposition de loi de finances issue de l'accord conclu samedi pour relever le plafond de la dette en échange de coupes budgétaires.
Le Trésor américain a fixé au lundi 5 juin la date à partir de laquelle le gouvernement américain risque de se retrouver à court d'argent, incapable de payer sa dette et ses factures, retraites ou salaires des employés fédéraux.
«L'accord définitif n'est cependant pas encore signé et il s'agit aussi de savoir si les agences de notation voient tout cela du même oeil», a cependant averti l'analyste de Mirabaud Banque, John Plassard, dans un commentaire.
En Suisse, l'économie a repris un peu de vigueur au premier trimestre. Soutenu par la consommation privée et la hausse des exportations, le produit intérieur brut (PIB) a progressé entre janvier et fin mars de 0,6% sur un an et de 0,3% en l'espace de trois mois.
L'horizon de l'économie helvétique continue cependant de s'assombrir, notamment dans l'industrie, les services financiers et l'assurance. Les nuages s'amoncellent aussi en matière d'exportations, selon le baromètre conjoncturel du KOF.
A 9h07 à la Bourse suisse, le SMI reculait de 0,25% à 11.407,72 points, après avoir clôturé vendredi en hausse de 0,96%. La Bourse suisse était restée fermée lundi en raison du jour férié de la Pentecôte. Le SLI perdait 0,08% à 1777,65 points et le SPI abandonnait 0,19% à 15.037,23 points.
Nestlé (-0,9%) affichait la plus mauvaise performance peu après l'ouverture. Le géant de l'alimentaire a annoncé le départ du directeur financier François-Xavier Roger, qui sera remplacé par Anna Manz, actuellement responsable des finances de la Bourse de Londres. Les analystes de RBC ont par ailleurs légèrement relevé l'objectif de cours du groupe vaudois.
Les bancaires UBS et Credit Suisse (toutes les deux -0,8%) suivaient juste derrière.
Les deux autres poids-lourds du SMI, Novartis et Roche, reculaient tous les deux de 0,5%.
A l'autre bout du tableau, Partners Group (+0,6%), Swisscom (+0,6%) et Swatch Group (+0,5%) affichaient les meilleures performances.
Sur le marché élargi, Autoneum (+1,7%) sortait du lot. Le directeur général Eelco Spoelder voit des opportunités de croissance dans le domaine de la mobilité, avec le passage des véhicules à moteur thermique à la propulsion électrique, a-t-il déclaré dans un entretien diffusée lundi par la plateforme en ligne cash.ch.
Tornos (+4,4%) accélérait encore plus, après l'annonce de son projet de fusion avec Starrag (stable).
Aryzta (+0,7%) s'est maintenu sur la voie d'une vive croissance au troisième trimestre de son exercice décalé, alimenté comme sur la première moitié par de généreuses hausses de prix.
Idorsia (+0,7%) a annoncé le départ de son directeur commercial et membre de la direction Simon Jose. Otto Schwarz conseillera l'équipe de direction à partir du 1er juillet.
Implenia (+0,4%) a décroché deux importants contrats en Allemagne et en Suisse pour un total de plus de 170 millions de francs.
Spexis (-3,3%) reculait par contre. L'entreprise biotechnologique a confirmé sa perte de 18,6 millions de francs sur l'exercice 2022. (AWP)