La Bourse suisse était en hausse mercredi dans les premiers échanges, au lendemain d’une solide journée de négoce outre-Atlantique et soutenu par son poids lourd Roche. La barre de 12.300 points avait déjà été dépassée par le SMI.
Un transfert des valeurs technologiques vers les autres secteurs semble apparaître aux Etats-Unis. «La réflexion derrière la rotation sectorielle est simple: l’abaissement prochain des taux par la Fed devrait soutenir les titres plus petits et plus cycliques sur le marché et convaincre les investisseurs de transférer leurs actions fortement évaluées du secteur technologique vers d’autres segments», relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
«Certains disent également que les chances croissantes de succès de Donald Trump au scrutin de novembre soutiennent les petites valeurs cycliques, partant du principe que sa politique ciblant la croissance et les activités domestiques bénéficie de manière disproportionnée à ces secteurs. Mais de nouveaux résultats solides (ndlr pour la tech) pourraient néanmoins pousser les investisseurs à y penser à deux fois», nuance la spécialiste.
Sur le front conjoncturel, l’inflation britannique s’est maintenue à 2% en juin. Les investisseurs s’intéresseront également au même indicateur pour la zone euro (2e estimation) tandis qu’aux Etats-Unis la production industrielle en juin est au programme. Le livre beige de la Fed doit également être publié dans la soirée.
A 9h17, le SMI prenait 0,33% à 12.301,99 points, tandis que le SLI avançait mollement de 0,03% à 1984,68 points et le SPI gagnait 0,2% à 16.316,34 points. Sur les trente valeurs vedettes, neuf avançaient, 19 reculaient et deux (SIG Group et Sika) étaient stables.
En tête des valeurs vedettes, Roche (bon de jouissance +5,0%, porteur +4,5%) a revendiqué une efficacité significative de son CT-966 contre l’obésité, à l’occasion d’un pointage préliminaire sur un programme clinique précoce. L’administration se fait par voie orale quotidienne, quand les médicaments ciblant et activant les hormones intestinales GLP-1 (pour "glucagon-like peptide-1") déjà commercialisés par la concurrence s’administrent généralement par injections sous-cutanées à une cadence hebdomadaire.
Novartis (-1,3%) prenait la direction opposée à la veille de la publication de ses résultats au deuxième partiel. Le troisième poids lourd Nestlé (+0,2%) avançait.
Logitech (-1,1%) reculait, en conflit avec le cofondateur de l’entreprise Daniel Borel. Ce dernier a présenté une requête au tribunal, acceptée lundi, visant à interdire à Logitech de convoquer ses actionnaires à l’assemblée générale. M. Borel entend présenter un candidat alternatif à la présidence du conseil d’administration. Une audience aura lieu le 18 juillet.
Lanterne rouge provisoire Sonova (-3,4%) faisait les frais d’un avertissement sur résultats de son concurrent Demant. VAT Group (-2,1%) et Alcon (-1,3%) complétaient le trio des plus grands perdants.
Sur le marché élargi, le constructeur de turbochargeurs Accelleron (+6,7%) a relevé ses ambitions pour l’exercice en cours, au sortir d’un premier semestre porteur en termes de recettes. La nouvelle feuille de route comprend un objectif de croissance du chiffre d’affaires hors effets de change de 9 à 12%, contre 4 à 6% formulé fin mai. (AWP)