La Bourse suisse a bouclé la première séance de la semaine sur une note positive, insensible à l’échauffement des tensions commerciales alimenté par le président Donald Trump, qui a fait cette fois de l’acier et de l’aluminium étrangers sa nouvelle cible. Dans ce contexte, le prix de l’or, valeur refuge de choix, s’envolait de 1,57% à 2904,43 dollars.
«La demande pour le métal précieux augmente à mesure que la crainte s’accroît à propos des effets potentiels de la politique protectionniste de l’administration Trump sur les perspectives de croissance mondiale et la situation inflationniste sur les prix américains», a souligné Ricardo Evangelista, d’ActivTrades.
L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour janvier, pas encore affecté par la politique du milliardaire ayant pris ses fonctions le 20 janvier dernier, sera dévoilé mercredi. Les participants aux marchés seront aussi suspendus aux lèvres du patron de la Fed, Jerome Powell, lors de ses auditions mardi au Sénat américain et mercredi à la Chambre des représentants. «Actuellement, il est attendu que la Fed garde ses taux inchangés au moins jusqu’en juin», quand une baisse des taux en juin se joue à pile ou face, a fait savoir Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.
A New York, Wall Street évoluait en terrain positif, le Nasdaq avalant même 1,1% en matinée.
A la Bourse suisse, l’indice vedette SMI a terminé sur un gain de 0,27% à 12.627,84 points. Le SLI a bouclé sur une progression de 0,29% à 2077,26 points et le SPI de 0,34% à 16.767,21 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont fini en terrain positif et 10 négatif, quand Julius Baer a terminé à l’équilibre. Citigroup a abaissé la recommandation de l’institut financier à «neutral», contre «buy».
SGS a terminé largement en tête (+2,3%), après avoir mené les échanges une bonne partie de la journée. Le spécialiste genevois, et prochainement zougois, de l’inspection et de la certification, publiera mardi sa copie annuelle. Les analystes consultés par AWP tablent sur un chiffre d’affaires de 6,81 milliards de francs et un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 581 millions pour 2024.
Le podium était complété par VAT (+1,7%) et Partners Group (+1,5%).
Parmi les poids lourds de la cote, les géants de la pharma Roche (+0,6%) et Novartis (+0,1%) s’en sont bien sortis, à l’inverse de Nestlé, qui livrera sa copie annuelle jeudi (-0,2%).
Adecco a perdu 0,6%, après l’abaissement de sa recommandation par Deutsche Bank à «hold», contre «buy».
Swatch Group s’est aussi délesté en clôture de 0,6%. Berenberg a abaissé l’objectif de cours de l’horloger biennois à 150 francs, contre 160 francs précédemment. Son concurrent genevois Richemont a fini sur une hausse de 0,5%.
Après avoir longtemps été lanterne rouge, Givaudan a limité la casse (-0,6%) et laissé son bonnet d’âne à Straumann (-1,0%).
Sur le marché élargi, Ems-Chemie a bouclé sur une hausse de 1,9%. Baader Helvea a abaissé l’objectif de cours à 600 francs, contre 653 francs, en raison des nuages toujours noirs au-dessus de l’industrie automobile. Le groupe devrait toutefois profiter d’opportunités dans le secteur de la santé. La recommandation est maintenue à «reduce».
Cosmo Pharmaceuticals (+1,3%) a obtenu l’approbation de l’Agence britannique de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) pour commercialiser la crème contre l’acné Winlevi.
Santhera (-0,2%) a nommé Catherine Isted au poste de directrice financière.
L’aciériste lucernois Swiss Steel (-3,6%) a expliqué lundi, auprès de l’agence de presse AWP, travailler étroitement avec ses clients à chercher des solutions face aux évolutions des conditions cadres. (AWP)