La Bourse suisse restait sur la défensive mardi à l’approche de la mi-journée, reculant de concert avec ses consoeurs du Vieux continent. Dans un agenda conjoncturel plutôt épars, les investisseurs se concentraient sur les rares résultats d’entreprises et nombreux commentaires d’analystes, tout en s’interrogeant sur l’avenir du monde.
«Alors qu’une seconde administration Trump se constitue et met en oeuvre ses politiques, les investisseurs doivent se préparer à des turbulences, aux États-Unis comme ailleurs,» observe Michael Strobaek, responsable de l’investissement chez Lombard Odier.
Sur le front macroéconomique, l’Allemagne vient de constater une stagnation de l’inflation en octobre, à 2% sur un an. Le taux de chômage moyen sur les trois mois bouclés fin septembre outre-Manche a progressé de manière plus marquée qu’escompté, à 4,3%.
Les yeux se tournent déjà vers le renchérissement aux Etats-Unis (CPI), agendé pour mercredi après-midi. «En cas de bonne surprise, le dicton selon lequel la politique n’a qu’un impact ponctuel sur les Bourses pourrait bien se confirmer,» avance Jochen Stanzl, de CMC Markets.
A l’approche de 11h00, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,68% à 11.822,23 points et le Swiss Leader Index (SLI) 0,68% à 1948,77 points. L’écrasante majorité des valeurs vedettes se contractaient. Le marché élargi mesuré à l’aune du Swiss Performance Index (SPI) dévissait de 0,65% à 15.748,85 points.
Le sous-traitant pharmaceutique Lonza (+0,2%) poursuit l’expansion de ses capacités de production de bioconjugués à Viège avec l’adjonction de deux nouvelles lignes de production. L’investissement pour un montant non dévoilé doit générer la création de 200 postes de travail d’ici 2028.
La multinationale rhénano-valaisanne n’était devancée que par Geberit (+1,1%). L’équipementier de salles d’aisance s’est délesté de la recommandation à la vente formulée jusqu’ici par Citigroup, au profit d’une appréciation neutre.
Le chocolatier industriel Lindt&Sprüngli était revenu à l’équilibre.
Les traditionnels poids lourds défensifs Novartis (-0,5%), Roche (-0,9%) et surtout Nestlé (-0,8%) accusaient des retards conséquents. La lanterne rouge revenait au géant du travail temporaire Adecco (-3,1%).
Les valeurs du luxe Swatch (porteur -2,4%) et Richemont (-1,3%) ne brillaient pas non plus.
Sur le marché élargi, la société immobilière zougoise PSP Swiss Property (-0,9%) a augmenté ses recettes locatives sur les neuf premiers mois de 2024, profitant d’importants effets de revalorisations sur son parc immobilier.
Le développeur de logiciels bancaires Temenos (+4,1%) a étendu d’un an la portée de sa feuille de route à moyenne échéance à l’occasion d’une journée dédiée aux investisseurs, modérant notamment son objectif d’excédent d’exploitation à terme.
La société fribourgeoise de participations dans l’hôtellerie et les cliniques de luxe Aevis Victoria (inchangé, un seul échange) a fait part d’un chiffre d’affaires en hausse de janvier à fin septembre. Elle s’abstient de tout commentaire sur la marche des affaires actuelle ou à venir. (AWP)