La Bourse suisse continuait d’évoluer dans le rouge jeudi à l’approche de la mi-journée, réduisant toutefois ses pertes. L’attentisme est de mise, au gré des déclarations intempestives du président américain Donald Trump. Le géant de la réassurance Swiss Re captait l’attention après sa solide copie 2024.
Alors que le PIB américain doit tomber cet après-midi, un ralentissement de la croissance au dernier partiel de 3,1% à 2,3% est attendu outre-Atlantique, selon Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. «Dans ce cas, les prévisions dovish de la Réserve fédérale (Fed) auront un coup de pouce. Mais les taxes douanières compliquent la situation de la Fed car elles font grimper les attentes d’inflation à un moment où celle-ci donne déjà des signes d’accélération et limitera certainement la capacité de la Fed à intervenir et à aider», a ajouté l’experte.
En Suisse, le Seco a revu à la hausse ses estimations de croissance du Produit intérieur brut (PIB) corrigé des événements sportifs à 0,5% pour le dernier trimestre et à 0,9% pour 2024. «L’industrie et le secteur des services ont chacun contribué pour moitié environ à la croissance», souligne le communiqué. Du côté des dépenses, la consommation et les investissements ont livré des impulsions positives.
Vers 10h50, le SMI perdait 0,14% à 13.024,50 points. Le SLI se délestait de 0,26% à 2118,75 points et le SPI de 0,18% à 17.190,48. Sur les trente valeurs vedettes, seules huit avançaient quand 22 reculaient.
Le réassureur Swiss Re conservait la tête et accélérait de 2,3%. Le groupe a amélioré son bénéfice l’an passé à 3,2 milliards de dollars, malgré les coûts des catastrophes naturelles et la constitution d’importantes réserves. Les actionnaires verront leur dividende relevé de 55 cents à 7,35 dollars par action.
SIG (+0,8%) et Novartis (+0,7%) complétaient le podium. Le bon Roche (+0,1%) a franchi la barre des 300 francs, une première depuis décembre 2022. En revanche, le troisième poids lourd Nestlé égarait 0,4%.
Partners Group (-1%) a choisi l’ancien directeur de la Finma Urban Angehrn pour siéger à son conseil d’administration.
Adecco écopait encore de la lanterne rouge (-2,8%).
Sur le marché élargi, Sulzer s’envolait de 8,2% dans la foulée de résultats annuels probants et d’une confiance affichée pour l’exercice en cours. Ses actionnaires seront cajolés avec un dividende proposé à 4,25 francs par action, contre 3,75 francs un an plus tôt.
Arbonia (+1,3%) a prévu une rémunération totale de 5,83 francs par action en faveur de ses actionnaires lors de la prochaine assemblée générale, dans le sillage de la finalisation de la vente de la division Climate.
Kudelski égarait 0,7%, après que la vente de Skidata lui a permis de sauver les meubles en matière de finances l’an passé.
A l’inverse, Clariant baissait de 1,1%. Le chimiste a indiqué mercredi «fermement rejeter» les accusations du géant français TotalEnergie concernant des infractions au droit de la concurrence sur le marché de l’éthylène.
Feintool (-1,9%) et Meier Tobler (-2,9%) ont aussi publié leurs chiffres annuels, en berne dans les deux cas. Bsytronic, qui a aussi peiné en 2024, perdait 2,7%.
Bachem perdait 4,7%, après avoir pourtant amélioré son bénéfice annuel et son dividende au titre de 2024.
DocMorris chutait de 6,5%, sans doute à la suite d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne sur des bons offerts par les pharmaciens en ligne. (AWP)