La Bourse suisse a longtemps oscillé entre rouge et vert mardi, avant que ses trois principaux indices ne se hissent de peu dans le vert en toute fin de séance. Le SMI est resté au-dessus de la barre symbolique des 11.800 points. Les turbulences politiques en France monopolisent actuellement l'attention des investisseurs. Le gouvernement Barnier fera face mercredi à des motions de censure et devrait tomber.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après une ouverture légèrement négative, les investisseurs hésitant avant la publication ces prochains jours d'une série de données macroéconomiques qui vont renseigner sur le marché américain de l'emploi et orienter la politique monétaire des Etats-Unis.
«Il y a un manque de conviction, que ce soit à l'achat ou à la vente», a observé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com. «Le marché montre des signes d'épuisement, ce qui précède normalement un reflux, qui serait bénéfique avant de finir le mois de décembre», traditionnellement favorable aux actions, a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial.
En Suisse, l'inflation a marginalement rebondi en novembre, pour la première fois depuis ce printemps. Les prix à la consommation ont renchéri de 0,7% sur un an, contre 0,6% en octobre. Comparé au mois précédent, ils ont reculé de 0,1%.
Le SMI a terminé à l'équilibre +0,04% à 11.833,32 points, plus haut à 11.875,31 et plus bas à 11.799,46. Le SLI a gagné 0,12% à 1952,07 points et le SPI également à l'équilibre +0,04% à 15.737,67 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont progressé, 12 reculé et Nestlé a fini inchangé.
Les deux autres poids lourds Roche (-0,5%) et Novartis (-0,1%) ont fini sous la barre.
Le podium du jour se compose de Geberit (+2,2%), Sika (+1,5%) et Richemont et VAT Group (chacun +1,4%).
UBS a relevé l'objectif de cours pour le groupe genevois de marques de luxe et confirmé «buy», alors que Citigroup a lui abaissé l'objectif de cours tout en confirmant lui aussi «buy». L'analyste de la banque aux trois clés s'attend notamment à une croissance organique de 7% pour l'exercice 2025/26.
UBS a aussi relevé l'objectif de cours de la porteur Swatch (-0,8%) et confirmé «hold», alors que CFRA a lui abaissé l'objectif et confirmé «hold». L'experte d'UBS estime que l'horloger biennois va au-devant d'une nouvelle année difficile. L'analyste de CFRA met notamment en avant l'impact négatif de la faiblesse de la demande en Chine.
Le gestionnaire d'actifs zougois Partners Group (+1,3%) s'est emparé de la plateforme d'investissement immobilier Empira Group, également basée à Zoug. Le montant de la transaction n'a pas été divulgué.
Le géant zurichois de l'électrotechnique ABB (+0,5%) a acquis pour un prix non communiqué auprès du fonds Galiena Capital le spécialiste français de la protection d'équipements électriques critiques Solutions Industry & Building (SIB).
Côté perdants, Swiss Life (-4,7%) a fini lanterne rouge, derrière Alcon (-1,2%) et Sonova (-1,0%).
L'assureur vie a dévoilé de nouveaux objectifs pour la prochaine période, qui s'étend des années 2025 à 2027. Dans la continuité du plan précédent, les nouvelles valeurs ciblées doivent être atteintes de son propre chef, c'est-à-dire sans acquisition d'envergure.
UBS a relevé l'objectif de cours du spécialistes des aides auditives et confirmé «neutral» et JPMorgan a réduit sa recommandation à «underweight» de «neutral», jugeant que la valorisation actuelle de l'action est peu attractive.
L'assureur Zurich Insurance (-0,3%) a finalisé la reprises des activités d'assurance et d'assistance voyage de son concurrent étasunien American International Group (AIG), annoncée en juin dernier.
Le géant genevois de l'inspection et de la certification SGS (-0,8%) a renforcé sa collaboration avec la marque de thé Heytea sur la qualité et la sécurité alimentaire.
Sur le marché élargi, le spécialiste seelandais du formage et découpage de métaux Feintool (-4,5%) va fermer son site allemand de Sachsenheim, transférant une partie de ses activités vers ceux de Vahingen et Tokod. Deux cents emplois seront supprimés sur 450.
Le fabricant de matériel roulant Stadler Rail (-0,5%) a décidé d'autonomiser dès janvier son site de Salt Lake City, dans l'Utah, afin de profiter de l'essor de ses activités aux Etats-Unis. (AWP)