La Bourse suisse s’installait dans le rouge mercredi matin après un début de séance en territoire négatif. Pour les investisseurs, l’inflation aux Etats-Unis, tout comme la croissance annuelle en Allemagne et la production industrielle en zone euro seront à l’ordre du jour.
Les indices européens étaient dans l’attente de la publication des chiffres de l’inflation américaine «qui pourraient doper la volatilité», notait John Plassard dans son commentaire boursier journalier.
Ces données, qui sont très attendues, seront dévoilées dans l’après-midi. Pour l’analyste de Swissquote Ipek Ozkardeskaya, l’inflation au pays de l’Oncle Sam devrait avoir augmenté «de 2,7% à 2,9% en décembre, tandis que l’inflation de base devrait rester proche du niveau de 3,3%».
«Une série de données plus élevées que prévu pourrait inverser la chute du dollar américain d’hier et peser sur les bons du Trésor et les actions, alors qu’un chiffre plus faible pourrait contribuer à refroidir les attentes optimistes de la Fed et permettre au dollar américain de reprendre du terrain, tandis que les bons du Trésor et les actions prendraient un peu de répit», ajoute-t-elle.
En Grande-Bretagne, l’inflation a légèrement reculé en décembre, à 2,5% sur un an, selon les données mercredi de l’Office national des statistiques (ONS). Après un plus bas en trois ans en septembre, à 1,7%, elle était repartie à la hausse en octobre, à 2,3%, puis avait encore progressé en novembre, à 2,6%.
Vers 11h00 à la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) lâchait 0,15% à 11.682,46 points, le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,20% à 1930,59 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,18% à 15.582 points.
Sur les 30 plus grosses capitalisations, 15 s’étaient revêtues de rouge et les 15 autres de vert. Parmi les poids lourds du marché, Nestlé cédait 0,6% et Novartis 0,2% alors que le bon Roche passait dans le vert à 0,04%.
En queue de peloton, figurait SGS, qui avait cédé pas mal de terrain à désormais -6,2%. Le géant de l’inspection et de la certification discute d’une fusion avec son concurrent français Bureau Veritas. «Rien ne garantit que ces discussions aboutiront à une transaction ni à un autre arrangement,» a implicitement confirmé le groupe genevois mercredi après que l’agence Bloomberg a indiqué la veille que les pourparlers portaient sur d’ultimes questions de détails.
Il était suivi d’Alcon (-1,5%) et de Partners Group, qui limitait les pertes à -1,1%. Le gestionnaire d’actifs zougois a fait savoir avoir attiré de nouveaux capitaux l’an dernier et a légèrement augmenté ses actifs sous gestion, de 7% à 152 milliards de dollars.
Julius Baer prenait pour sa part la tête du classement (+1,2%), suivi de Zurich Insurance (+1,1%) et d’Adecco (+1%).
Swiss Re s’enrobait de 0,5% après avoir annoncé le renouvellement partiel son conseil d’administration. Alors que les administrateurs du réassureur Philip Ryan et Paul Tucker renonceront à solliciter un nouveau mandat lors de l’assemblée générale ordinaire du 11 avril prochain, le groupe zurichois proposera à ses actionnaires d’élire Morten Hübbe et l’ex-chef des finances de Zurich Insurance, George Quinn pour leur succéder.
Sur le marché élargi, le spécialiste des dispositifs de fixation Bossard reculait encore, de 0,9% après avoir part d’un ralentissement de son chiffre d’affaires sur l’année 2024 de 7,7% à 986,4 millions de francs.
Le constructeur ferroviaire Stadler Rail gagnait lui 0,6%. Plus tôt, il a annoncé mettre fin aux mesures de chômage partiel qui concernaient 120 employés sur son site d’Altenrhein. (AWP)