La Bourse suisse débutait la séance de mercredi en marche arrière, dans une actualité toute relative et alors que le pays de l’oncle Sam s’apprête à faire le point sur l’inflation au mois d’août. La publication de ce facteur déterminant pour la politique monétaire outre-Atlantique est agendée pour 14h30 (en Suisse).
Dans l’intervalle, Londres a reconnu une nette contraction de son produit intérieur brut en juillet, déprimé par un temps maussade et un climat de grèves.
Figure encore au programme de la matinée une production industrielle européenne, qui risque dans ce contexte passer pour un simple hors-d’oeuvre auprès des détenteurs de capitaux. «Tous les investisseurs sont focalisés sur les chiffres de l’inflation américaine qui pourraient donner du fil à retordre à la Fed à une semaine de sa réunion…», résume John Plassard, pour Mirabaud Banque.
Un renchérissement sous-jacent de 4,5% ou plus signalerait une inflation plus persistante qu’escompté et augmenterait la probabilité que la Réserve fédérale (Fed) procède à un nouveau relèvement de ses taux en septembre et surtout en novembre, explique Tony Sycamore, pour la banque IG. Une valeur inférieure constituerait un soulagement pour les marchés, impliquant une fin probable du resserrement de la politique monétaire, complète l’analyste.
A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,37% à 10.945,82 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,45% à 1724,16 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,41% à 14.396,93 points. Sur les trente principales valorisations, seules six pointaient dans le vert, emmenées par UBS (+1%), sans indication particulière.
Suivaient à bonne distance les assureurs Swiss Re et Swiss Life (+0,2%), puis Julius Bär (+0,1%). Le bon de participation Lindt (+0,1%) venait s’incruster dans cette brochette de financières, devant un Zurich Insurance tout juste à l’équilibre.
Les poids lourds pharmaceutiques Novartis et Roche (-0,1%) jouaient les anti-douleurs, alors que le paquebot alimentaire Nestlé (-0,6%) dérivait sérieusement.
A mauvais bout du classement, le conglomérat électrotechnique ABB (-2,1%) vient de dévoiler un investissement d’un quart de milliard de dollars dans un centre robotique en Suède.
Le sous-traitant de l’industrie pharmaceutique Lonza (-1,7%), le géant des consommables et dispositifs ophtalmiques Alcon (-1,6%) et le producteur autrichien de puces et capteurs AMS-Osram (-1,5%) boitaient bien bas aussi.
Le mastodonte de l’inspection et de la certification SGS (-0,6%) s’est offert les 40% qu’il ne détenait pas encore dans le spécialiste américain des chaînes d’approvisionnement Maine Pointe.
Sur le marché élargi, le spécialiste des accès sécurisés Dormakaba (+0,4%) faisait figure de rescapé, soutenu par un net relèvement de l’objectif de cours formulé par Jefferies.
Le biochimiste en difficulté Evolva (+2,8%) a obtenu de son actionnaire de référence Nice & Green la renonciation à une condition à l’octroi d’un financement.
Le laboratoire Basilea à l’inverse sombrait de 3%, sur fond d’écho de désengagement d’un actionnaire de référence.
L’exploitant de chemins de fer de montagne BVZ (inchangé) prévoit de dépasser cette année la marque de référence inscrite en 2019, juste avant l’éclatement de la pandémie. Le groupe de luxe Lalique (inchangé) de son côté a modéré ses ambitions pour l’ensemble de l’exercice, après avoir subi des avaries dans sa rentabilité au premier semestre. (AWP)