Alors que le cycle de resserrement des conditions monétaires négatif pour les énergies alternatives est déjà arrivé à son point d’inflexion en zone euro, il est maintenant très proche de se renverser aux Etats-Unis. Un cycle de baisses de taux directeurs sera synonyme de déclin des coûts de financement et d’abaissement du taux de capitalisation. L’indice des prix à la consommation a en effet enregistré en juin sa première contraction de 0,1% sur un mois depuis la chute des prix de mai 2020 et ouvre ainsi plus largement la porte à la Réserve fédérale pour débuter un cycle d’ajustement de sa politique monétaire.
Après avoir remonté à onze reprises ses taux directeurs depuis 2022, elle s’apprête à procéder à sa première baisse. Nous estimons que celle-ci pourrait intervenir en septembre et être supérieure à 0,25 point. Pour le secteur des énergies alternatives très sensible aux taux d’intérêt, le début d’un cycle de baisse est un facteur extrêmement favorable et un «game changer». Après plusieurs années de conditions pénalisantes, l’horizon semble s’éclaircir pour le secteur.
D’autant qu’aux niveaux actuels de valorisations, les entreprises du secteur ne sont clairement pas surévaluées. Les niveaux actuels peuvent selon nous constituer un point d’entrée extrêmement intéressant pour ceux qui reconnaissent que les facteurs fondamentaux des titres cotés du secteur bénéficieront de cette évolution en 2025. Le niveau de valorisation global de l’indice S&P Global Clean Energy a chuté d’un PE particulièrement élevé de 74x observé pour 2022 à seulement 22x pour l’année en cours et de 16x pour 2025. En comparaison au S&P 500 (20,4x) ou au Nasdaq (27x), le secteur offre maintenant un discount de -22% à -40%. La croissance des profits attendus pour 2024 est de 26,6%, et 23% pour 2025 (S&P 500 12,7% 2024 et 8,1% 2025). Un nouveau cycle se prépare pour le secteur.