La saison de publication des résultats du troisième trimestre bat son plein. Aux Etats-Unis, la première vague des résultats trimestriels livre un tableau plutôt solide. Près du trois quarts des entreprises qui ont déjà présenté leurs résultats ont surpassé les attentes en matière de bénéfices.
Les premiers chiffres européens, jusqu’ici encore peu nombreux, donnent quant à eux une impression plutôt faible – ce qui reste à confirmer, compte tenu du nombre limité de cas observés.
Des résultats solides en Suisse
En Suisse, les entreprises ont jusqu’à présent publié des résultats solides pour le troisième trimestre, avec de bonnes comme de mauvaises surprises. Nestlé, Roche et Sandoz n’ont pas été à la hauteur des attentes, bien que cela se soit joué à peu de choses. Plus grande a été la déception suscitée par Lonza: ce ne sont pas les résultats trimestriels en cause, mais les perspectives plus négatives que prévu pour l’exercice en cours et pour le prochain.
En revanche, des sociétés comme Novartis, Schindler, Sika et Logitech ont créé la surprise. Ces entreprises offrent en particulier des données positives sur des indicateurs spécifiques. Les résultats encore à venir pour le troisième trimestre devraient offrir une image analogue et s’inscrire dans une saison moyenne, qui devrait remettre la Bourse suisse sur pied après ses récents replis.
Une fuite vers les valeurs sûres
Les événements tragiques du Proche-Orient ont éclipsé la publication des premiers résultats. Les craintes que le conflit ne se propage vers d’autres parties et ne perturbe l’approvisionnement en pétrole ont accéléré la fuite vers des valeurs sûres comme les emprunts d’Etat américains, l’or, le dollar et le franc.
Dans le même temps, on a observé une trajectoire résolument positive pour d’autres facteurs fondamentaux. Récemment, la Chine et les Etats-Unis ont livré des données conjoncturelles solides dans l’ensemble.
Toutefois, plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine ont indiqué que la forte progression des rendements obligatoires a durci les conditions de financement ces dernières semaines et qu’il était donc moins urgent de procéder à d’autres hausses de taux.
De même, la Banque nationale suisse devrait désormais garder son taux directeur à un niveau stable, puisque le renchérissement est tombé sous la barre de 2% qu’elle s’est fixée et que l’inflation en septembre a même été légèrement inférieure aux prévisions du consensus.
Les actions dans l’incertitude
Il n’en reste pas moins que les incertitudes actuelles génèrent des vents contraires pour les actions, même si on peut s’attendre à de solides résultats pour le troisième trimestre. Dans ce contexte, UBS maintient sa recommandation en faveur des obligations de qualité d’une durée de cinq à dix ans.
Nous adoptons un positionnement neutre sur le front des actions et privilégions les secteurs du marché qui étaient jusqu’à présent à la traîne, dans le monde et en Suisse.