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Le potentiel des petites et moyennes entreprises

L’économie suisse est formée de 600.000 entreprises, dont 99,8% sont des PME qui comptent moins de 250 collaborateurs. Dès lors, comment bénéficier de performances attrayantes à long terme dans ce segment?

Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que  le private equity offre des rendements significativement plus élevés à long terme que les marchés boursiers ordinaires.
KEYSTONE
Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le private equity offre des rendements significativement plus élevés à long terme que les marchés boursiers ordinaires.
Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
18 janvier 2023, 7h00
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Parmi les 600.000 entreprises en Suisse, près de 540.000, soit 90%, sont ce que l’on appelle des micro-entreprises, qui emploient moins de dix personnes. Si l’on y ajoute les quelque 50.000 petites entreprises (10 à 49 collaborateurs), ces deux segments regroupent déjà 98% de toutes les entreprises en Suisse.

A cela s’ajoutent environ 9000 moyennes entreprises (50 à 249 collaborateurs). L’économie helvétique se compose donc à 99,8% de PME. On peut donc affirmer à juste titre que la Suisse est un vrai pays de PME.

L’importance réelle des PME

Environ 3 millions de personnes sur un total de 4,5 millions travaillent pour ces 99,8% de PME, soit environ deux tiers de la main-d’oeuvre. Près de 1,5 million d’actifs sont employés par environ 1650 grandes entreprises. Cela relativise quelque peu l’importance réelle des PME.

En effet, si l’on suppose que la main-d’oeuvre a en moyenne la même productivité dans toutes les entreprises, cela signifie que les 0,2% de grandes entreprises génèrent environ un tiers de la valeur ajoutée du pays.

Travailler main dans la main

Cependant, la recette du succès pour assurer la prospérité d’une économie nationale consiste précisément à ce que grands et petits travaillent ensemble.

Les petites entreprises opèrent souvent sur des marchés de niches très spécifiques et innovants. Tandis que les grands groupes sont généralement actifs sur les marchés mondiaux, tout en intégrant des centaines de PME locales comme sous-traitants dans leurs chaînes de création de valeur.

Elargir son horizon

Mais au vu de cette structure économique, comment se comportent les investisseurs lorsqu’ils achètent des actions, que ce soit sur le marché domestique ou sur un autre marché?

En général, ils se limitent à quelques titres, à la rigueur au SMI, qui compte tout juste vingt entreprises. Ou alors ils investissent dans le Swiss Performance Index (SPI), qui regroupe deux cents titres. Dans tous les cas, ils ne misent que sur 0,003% à 0,03% des entreprises helvétiques. On peut donc se demander s’il ne serait pas plus judicieux de miser également sur les entreprises les plus performantes parmi les 99,997% restantes.

Pour cela, il faut élargir son horizon de placement et ne pas investir uniquement dans des entreprises cotées en Bourse. On se retrouve alors dans le monde du private equity (ou capital-investissement), c’est-à-dire de l’investissement dans des entreprises non cotées, dont les parts sont détenues par des particuliers.

Des rendements plus élevés

Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que cette classe d’actifs offre des rendements significativement plus élevés à long terme que les marchés boursiers ordinaires. Toutefois, le private equity nécessite un engagement à long terme, sur huit à dix ans. Mais les possibilités de placement dans les PME sont intéressantes.