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Inflation et guerre en Ukraine alimentent les inquiétudes

Les marchés des actions et des obligations ont continué à se caractériser par une grande volatilité ces dernières semaines, portée notamment par le conflit russo-ukrainien et les confinements en Chine.

Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
24 mai 2022, 21h00
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Ces derniers jours, voire ces dernières semaines, les marchés des actions et des obligations ont continué à se caractériser par une grande volatilité. Les inquiétudes concernant la croissance ont d’une part été alimentées par l’escalade progressive de la guerre en Ukraine et par l’extension des mesures de confinement en Chine.

D’autre part, le segment «pleine croissance» à forte dominante technologique a recommencé à perdre du terrain en raison des résultats assez faibles de certains géants américains du commerce électronique. Et ce, même si l’évolution des bénéfices semble très solide sur l’ensemble du marché.

La Fed est sous pression

Après que la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé la première hausse des taux d’intérêt de 50 points de base depuis plus de deux décennies, la question cruciale concernant la suite des événements sur les marchés est probablement la suivante: la banque centrale américaine parviendra-t-elle à maîtriser l’inflation sans provoquer de récession?

En d’autres termes, la Fed réussira-t-elle un atterrissage en douceur? La Recherche d’UBS estime que l’inflation a atteint son point culminant aux Etats-Unis et qu’elle diminuera nettement au cours du second semestre. Tant que la Fed peut compter sur une inflation aux alentours des 2,5% d’ici à fin 2024, elle devrait adopter une approche plus prudente dans le courant de l’automne. Mais il faut envisager qu’elle prendra des mesures plus agressives au début de l’été.

La BNS est plus détendue

En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) est également sous pression pour resserrer sa politique monétaire et on doit s’attendre à une première hausse des taux au cours du second semestre.

De son côté, la Banque nationale suisse (BNS) est dans une situation nettement plus détendue, car l’inflation est relativement basse dans notre pays, avec un taux global de 2,5% et un taux de base de 1,5%. Mais elle emboîtera sans doute le pas à la Banque centrale européenne un trimestre plus tard.

Dans le contexte complexe actuel caractérisé par une croissance faible et une inflation élevée, les investisseurs devront bien analyser les opportunités pour positionner leur portefeuille.