A première vue, la nouvelle peut sembler alarmante: il y a de forts risques de bulle immobilière dans la plupart des métropole. En effet, l’étude Global Real Estate Bubble Index d’UBS a analysé les prix de l’immobilier résidentiel dans 25 grandes villes de par le monde. En Suisse, Zurich est dans la zone à risque de bulle tandis que l’immobilier genevois est surévalué. De mi-2020 à mi-2021, la croissance des prix de l’immobilier corrigés de l’inflation s’y est accélérée pour atteindre 6%, soit la plus forte augmentation annuelle depuis 2014. Explications.
Cette flambée des prix s’explique par une conjonction de circonstances particulières. La pandémie du coronavirus a confiné beaucoup de gens entre leurs quatre murs. Ceci a amplifié l’importance de l’espace de vie et entraîné un appétit accru à payer des prix plus élevés pour le logement.
Faible augmentation des taux
Dans le même temps, les conditions de financement se sont encore améliorées. Les normes d’octroi de prêts ont même parfois été assouplies. En outre, la hausse des montants dédiés à l’épargne et l’effervescence des marchés des actions ont libéré des fonds propres supplémentaires.
Au cours des derniers trimestres, la croissance des prêts hypothécaires s’est accélérée presque partout, avec à la clé une hausse des coefficients d’endettement. Dans l’ensemble, le marché immobilier est devenu encore plus dépendant de taux d’intérêt très bas.
Dès lors, un durcissement des conditions de crédit pourrait entraîner un arrêt brutal de l’appréciation sur la plupart des marchés.
Rendements stables
Néanmoins, les taux de croissance de l’effet de levier et de la dette restent, dans de nombreux pays, nettement inférieurs à leur niveau record. Et il est relativement peu probable que les taux augmentent de manière forte et abrupte. Le marché immobilier ne devrait pas, dans un avenir proche, engendrer des perturbations majeures sur les marchés financiers mondiaux.
Dans un tel contexte, les investisseurs peuvent encore profiter de la pénurie structurelle sur le marché qui continue de soutenir les prix des logements et les loyers. Les placements directs dans l’immobilier à l’échelle mondiale, tous types de biens confondus, représentent une opportunité attrayante et un potentiel de croissance pour les investisseurs en quête de rendements stables – même en Suisse.
De surcroît, les placements s’accompagnent d’avantages liés à la diversification au sein d’un portefeuille corrigé du risque du fait de leur faible corrélation avec les autres classes d’actifs. De la valeur peut être créée grâce à une gestion active des placements, ainsi qu’avec une diversification des bâtiments, des secteurs et des régions.