Dans son allocation sectorielle globale, UBS a relevé sa recommandation de «vendre» à «acheter» sur le secteur industriel. La réouverture rapide de l'économie chinoise devrait donner un élan supplémentaire aux activités touristiques et accroître le nombre de passagers aériens dans le monde.
L’ouverture du marché chinois donne aussi un nouvel élan au marché des biens d’investissement. Les derniers résultats des entreprises montrent une demande robuste de biens industriels, avec de meilleures perspectives de production, puisque les frictions dans les chaînes d’approvisionnement mondiales s’atténuent.
En outre, le secteur industriel peut compter sur des moteurs structurels solides. La réorientation progressive des chaînes d’approvisionnement entraîne une relocalisation des capacités de production, tandis que le tarissement des marchés du travail et la hausse du coût du travail devraient stimuler la demande de solutions d’automatisation et de robotique.
Au terme d’un cycle d’investissement très faible ces dix dernières années, alors que les surcapacités ont été absorbées avec la crise financière mondiale et l’essor des investissements en Chine, on peut tabler sur un cycle d’investissement bien plus vigoureux.
L’essoufflement de la santé
En revanche, UBS a désormais franchi un cap supplémentaire en passant sa recommandation d’«acheter» à «vendre» sur le secteur européen de la santé. L’an passé, ce secteur évoluait dans un environnement macroéconomique avantageux, puisque la croissance ralentissait et que le dollar reprenait de la vigueur.
Comme les perspectives de croissance s’améliorent en Europe et en Asie et alors que le dollar commence à s’essouffler, le secteur de la santé devrait bénéficier d'un environnement macroéconomique nettement moins favorable par rapport aux secteurs plus cycliques dans leur ensemble.
Privilégier la medtech
Dans la santé, on privilégiera les entreprises de la technologie médicale par rapport aux plus grandes actions pharmaceutiques, en raison de leur meilleur positionnement face au glissement évoqué de l’environnement macroéconomique.
Ces dernières années, le secteur de la medtech a montré une sous-performance nette qui s’explique par plusieurs facteurs post-pandémiques: l’inflation et la baisse des revenus des ménages. En outre, la pression exercée sur le système de santé a pesé sur l’offre de différents types d’interventions, alors même que les difficultés d’approvisionnement se sont répercutées sur les coûts. Enfin, les intérêts réels pèsent sur l’évaluation des actions de croissance, medtech comprise.
Cependant, la medtech entame aujourd’hui une reprise et a devancé de 6% le secteur pharmaceutique européen depuis le début de l’année. Cette surperformance relative devrait se poursuivre.