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Des rendements grâce aux barrières

Un «barrier reverse convertible» permet à la fois de générer des distributions réelles positives et d’acheter des actions après de nouveaux reculs. Explications.

Daniel Kalt / James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Chef économiste suisse / Chief Investment Office (CIO)
28 septembre 2022, 7h00
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L’environnement de placement ne s’éclaircit pas. Après un premier semestre particulièrement douloureux marqué par des baisses simultanées des cours des actions et des obligations, les marchés stagnent, tout en se montrant très fluctuants depuis le milieu de l’année.

Pas étonnant dès lors que de nombreux investisseurs se montrent inquiets, voire envisagent de jeter l’éponge. Il est d’ailleurs probable que, s’ils ne se retirent pas, de nombreux investisseurs n’achètent qu’après de nouveaux reculs. Dans le même temps, beaucoup continuent de rechercher des rendements raisonnables au vu des taux réels toujours bas.

Une solution de placement combinée

Dans ce cadre, les investisseurs feraient bien de considérer la solution de placement des «barrier reverse covertibles» (BRC) qui allie les deux caractéristiques évoquées: la génération de distributions réelles nettement positives et l’achat d’actions après de nouveaux reculs. Cette solution combinée ressemble sous de nombreux aspects aux obligations. Ces titres à revenu fixe sont dotés d’une certaine échéance et d’un coupon fixe convenu au préalable qui est versé à partir de leur valeur nominale.

La différence avec les obligations se situe dans le remboursement. Tandis que, pour les obligations classiques, le nominal est généralement remboursé intégralement à l’échéance, ce n’est pas toujours le cas pour les BRC. La somme récupérée dépend davantage de l’évolution du sous-jacent, généralement des actions ou des indices boursiers.

Trois cas de figure

Pour un BRC classique, le cours de référence du sous-jacent, le strike (normalement égal à 100% du cours de référence), la barrière (égale par exemple à 70% du cours de référence), l’échéance (généralement fixée entre un et trois ans) et d’autres caractéristiques sont convenus au préalable.

A échéance du BRC, trois cas différents peuvent se présenter. Si, premier cas, le sous-jacent est supérieur ou égal au strike (qu’il ait égalé ou franchi la barrière ou pas), le nominal est remboursé intégralement et le coupon est payé comme convenu. Si, deuxième cas, le sous-jacent est inférieur au strike, mais qu’il n’a jamais égalé ni franchi la barrière sur la durée, le nominal est également remboursé intégralement et le coupon est payé.

Si en revanche, troisième cas, le sous-jacent est inférieur au strike ou a égalé ou franchi la barrière sur la durée, le sous-jacent est alors remis physiquement et le coupon est à nouveau payé. Ainsi, l’investisseur perçoit toujours le coupon et, selon que la barrière a été franchie ou pas, soit l’intégralité du nominal soit l’action sous-jacente avec la décote convenue au préalable.