En 2021, l’offre s’est durablement contractée dans de nombreux secteurs de l’économie. Les causes de ces «goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement» sont diverses: pénurie de produits, arrêt de la production ou encore manque de capacités de transport. Point de situation.
Cette contraction de l’offre est à mettre en regard de la rapide et solide reprise économique, qui s’est traduite par une hausse importante de la demande. Et, lorsque l’offre d’un certain produit se contracte, alors que la demande progresse fortement, son prix augmente.
Une hausse de prix généralisée
Aux Etats-Unis, les prix des matières premières, des produits intermédiaires, ainsi que des biens de consommation, ont massivement augmenté. Jusqu’à présent, les prix à la consommation y ont enregistré une hausse de plus de 5%.
La situation est similaire en Europe, même si les proportions sont moindres. En Suisse, si les prix à la consommation n’ont progressé que d’un peu plus de 1%, cela représente ici aussi une augmentation conséquente après une période de diminution.
Les avantages de l’inflation
En réalité, une hausse de prix n’est pas toujours négative. En effet, elle indique une situation de pénurie sur un bien et incite à en faire un usage plus économe ou à rechercher des produits de substitution.
Dans une optique d’investissement, il convient dès lors de tenir plus précisément compte de certaines caractéristiques chez les entreprises. Il est très important que les sociétés puissent reporter l’augmentation du coût des prestations intermédiaires sur leurs clients et conserver leurs marges. Miser sur les entreprises à fort pouvoir de «pricing» fait donc partie des angles d’investissement à privilégier.
Les prix de l’énergie s’envolent
Dans le secteur de l’énergie, la faiblesse de l’offre côtoie aussi une forte augmentation de la demande, avec pour résultat une envolée des prix des sources d’énergie fossiles et de l’électricité. Cette hausse devrait inciter à investir dans des technologies moins énergivores ou dans des sources d’énergie renouvelables.
Pourtant, la demande en combustibles fossiles devrait repartir à la hausse. Il est même probable que la demande de kérosène augmente, car davantage de pays recommencent à accueillir les touristes vaccinés.
Investir dans la durabilité
Cette situation devrait continuer à profiter aux titres énergétiques. Toutefois, de tels investissements ne semblent guère compatibles avec les objectifs de décarbonisation de la COP 26.
Les investisseurs peuvent alors se concentrer sur des entreprises qui se perçoivent davantage comme une partie de la solution que du problème. On pense notamment à celles qui s’emploient activement à déplacer leur curseur commercial des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables.