La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi. Le SMI a glissé sous la barre des 11.200 points, entraîné vers le sud par le repli de Wall Street après la publication de l'inflation en janvier. Au niveau des résultats, Holcim et plusieurs entreprises du marché élargi ont présenté leurs chiffres.
A New York, Wall Street reculait nettement en matinée, après que l'inflation est repartie en hausse sur un an aux Etats-Unis, selon l'indice PCE, privilégié par la Réserve fédérale américaine (Fed). Les prix ont augmenté de 5,4% en janvier sur un an, bien plus que les 4,9% attendus par la communauté financière.
L'inflation du mois de décembre a aussi été revue à la hausse, à 5,3% sur un an contre 5.0% dans un premier temps.
Ces chiffres mettent davantage de pression sur la Fed, qui procède à un vigoureux resserrement monétaire depuis un an pour tenter de ramener l'inflation vers sa cible des 2%.
Le SMI a terminé en recul de 0,59% à 11.181,77 points, avec un plus bas à 11.141,68 et un plus haut à 11.315,18 points. Le SLI a abandonné 0,56% à 1771,34 points et le SPI 0,53% à 14.386,11 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé et huit avancé.
Le wagon de queue se compose de Temenos (-2,6%), VAT et Richemont (chacun -2,5%).
Vontobel a relevé son objectif de cours pour Temenos et confirmé sa recommandation d'achat du titre (buy). Le développeur de logiciels bancaires retrouve un positionnement avantageux sur un marché attractif, a notamment relevé l'analyste. L'offre est concurrentielle, mais il lui faudra avant d'en récolter les fruits réussir la transition à la tête de sa direction générale.
Swatch (-1,0%) a un peu mieux résisté que son concurrent genevois.
Alcon (-1,5%) devrait publier ses résultats au 4e trimestre lundi après la clôture de Wall Street. Les analystes a anticipent un chiffre d'affaires de 2,2 milliards de dollars.
Les poids lourds Roche (-1,3%) et Nestlé (-0,3%) ont freiné l'indice. Novartis (+0,2%) en revanche l'a soutenu.
DZ Bank a abaissé l'objectif de cours de l'action Nestlé, dont elle préconise toujours l'achat. Malgré un «équipement conjoncturel» très stable, le veveysan n'a pas complètement échappé au rude environnement macroéconomique, a relevé l'analyste.
Holcim (-1,1%) a vu son bénéfice annuel s'envoler, soutenu par des cessions au Brésil et en Inde. Les actionnaires se verront proposer un dividende de 2,50 francs par titre, après 2,20 francs en 2021. Le groupe a également annoncé le départ du président Beat Hess à l'issue de l'assemblée générale en mai. Le directeur général (CEO) Jan Jenisch sera proposé pour le remplacer.
Julius Bär (+0,9%) devance Lonza (+0,5%) et Zurich (+0,3%) sur le podium.
UBS (-0,5%) et Credit Suisse (-0,2%) ont perdu du terrain.
La veille au soir, Finanz und Wirtschaft (FuW) s'était fait l'écho d'informations selon lesquelles Harris Associates, gros actionnaire américain de Credit Suisse, estime que la grande banque est devenue une cible de rachat.
Sur le marché élargi, Energiedienst (+3,1%) a réalisé de solides résultats en 2022, malgré les turbulences sur le front de l'approvisionnement en énergie. Le bénéfice net s'est inscrit en hausse de 16,7% à 99,3 millions et les actionnaires se verront proposer un dividende stable de 85 centimes par action.
Bucher Industries (+0,3%) a dégagé sur l'exercice écoulé un bénéfice net de 334,6 millions de francs, en hausse de près d'un quart. Le conseil d'administration proposera aux actionnaires un dividende de 13,00 francs par action, contre 9,50 francs au titre de l'exercice 2021.
Zug Estates (-1,7%) a vu son bénéfice net amputé de près de moitié à 39,8 millions de francs l'année dernière, en raison notamment de la baisse des revalorisations, alors que le produit des loyers a connu une évolution positive. Les actionnaires ne s'en verront pas moins proposer une hausse du dividende à 41 francs par action B, contre 37,5 francs un an plus tôt.
Obseva (-26,3%), en délicatesse depuis qu'il a reconnu fin juillet ne pas être en mesure de mener à bien le processus d'homologation de son principal produit en développement, a présenté un programme de redimensionnement de ses instances dirigeantes notamment, qui doit lui permettre d'économiser quelque 3,5 millions de dollars annuellement. (AWP)