La Bourse suisse a terminé sur une note nettement positive vendredi. Après avoir ouvert une dizaine de points sous la barre des 12.500 points, le SMI s'est mis à évoluer plus ou moins latéralement sous ce niveau. Sa sensible remontée sur la fin lui a permis de franchir et de terminer au-dessus de cette marque.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Tout au long de la semaine, les investisseurs ont "digéré les derniers discours des banques centrales", plus fermes que prévu, selon Craig Erlam, analyste d'Oanda.
Pour combattre l'inflation, la Réserve fédérale américaine (Fed) prévoit d'importantes hausses des taux directeurs et la réduction de son bilan. Les déclarations de plusieurs banquiers centraux ont inquiété les marchés cette semaine, avant que le compte-rendu de la dernière réunion ne montre une feuille de route claire.
"La Fed continue d'être au centre des préoccupations, mais la guerre en cours en Ukraine reste en toile de fond, les nouvelles sanctions de cette semaine contre la Russie par les Etats-Unis et l'Union européenne faisant réfléchir les marchés", ont relevé les analystes de Schwab.
En Europe, les voix pour une politique plus dure se font aussi entendre au sein de la Banque centrale européenne. "La réunion de la BCE de jeudi confirmera probablement que la normalisation de la politique monétaire est toujours en cours", même si "son rythme est très incertain", ont estimé les analystes d'Unicredit.
Le SMI a terminé en hausse de 1,09% à 12.507,69 points, plus haut du jour et après un plus bas à 12.422,51 points. Le SLI a gagné 0,87% à 1934,13 points et le SPI 1,19% à 15.920,22 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé et 6 reculé.
Prévisions pour Sika et Givaudan
VAT (-2,3%) a terminé lanterne rouge, derrière Zurich Insurance (-2,1% ou 9,30 francs, hors dividende de 22 francs) et Sonova (-1,1%).
Sika (-0,1%) et Givaudan (+0,5%) dévoileront mardi des informations sur la marche des affaires au 1er trimestre. Pour le chimiste de la construction, les analystes tablent sur des ventes de 2,34 milliards de francs. Pour le numéro un mondial des parfums et arômes, les experts s'attendent à un chiffre d'affaires de 1,76 milliard de francs.
Côté gagnants, Kühne+Nagel (+3,5%) précède le bon Schindler (+3,0%) et Adecco (+2,5%) sur le podium. Morgan Stanley a abaissé l'objectif de cours du logisticien et maintenu "equal weight". Citigroup a abaissé l'objectif du bon du fabricant d'ascenseurs et escaliers mécaniques et confirmé "hold".
Les bancaires en verve
Les bancaires Credit suisse (+2,2%), UBS (+1,9%) et Julius Bär (+1,3%) ont surperformé l'indice, tout comme le poids lourd Novartis (+2,2%). Nestlé (+1,1%) et Roche (+0,9%) sont restés en retrait.
UBS a relevé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "neutral". L'analyste anticipe dans l'immédiat une performance sans surprise au 1er trimestre.
Bryan Garnier a relevé l'objectif de cours de Roche et confirmé "buy". L'analyste prévoit pour le deuxième trimestre une volée de données d'études cliniques, dont certaines dès le congrès annuel de l'American society of clinical oncology (Asco).
HSBC rétrograde SGS de "buy" à "hold"
SGS (+1,7%) n'a pas souffert d'une rétrogradation à "hold" de "buy" par HSBC qui a aussi raboté l'objectif de cours. L'analyste estime notamment que le marché se trompe en tablant sur une croissance organique plus forte que lors du cycle 2021-19. Dans un scénario de récession, le groupe genevois devrait moins croître que des valeurs industrielles.
Holcim (+1,2%) s'apprête à soumettre à ses actionnaires deux nouvelles candidatures pour son conseil d'administration, suite à la décision de Dieter Spälti, Adrian Loader et Colin Hall de ne pas se représenter pour un nouveau mandat. Leanne Geale et Ilias Läber sont les deux personnes pressenties pour les remplacer.
UBS a par ailleurs réduit l'objectif de cours de l'action du cimentier et confirmé "buy". Après le retrait du zougois de Russie, l'analyste a réduit en moyenne de 3% ses prévisions de bénéfices pour cette année et les quatre suivantes.
Medartis renonce à placer son emprunt convertible
Au niveau du marché élargi, DKSH (+0,8%) étend à la Thaïlande son partenariat avec le fabricant de machines et systèmes d'impression Koenig & Bauer. A l'avenir, le spécialiste zurichois de la distribution en Asie assurera le marketing, la vente, l'assistance aux applications et les services après-vente pour la gamme d'imprimantes à jet d'encre continu du fabricant allemand ainsi que ses accessoires.
Medartis (-2,7%) renonce à placer son emprunt convertible de 125 à 150 millions de francs, moins de 24 heures après en avoir annoncé le lancement, l'opération n'ayant pas atteint ses objectifs. (awp)