La Bourse suisse poursuivait sur sa lancée positive lundi, à l'approche de la mi-journée. Les investisseurs semblaient placer leurs espoirs dans les négociations entre Ukraine et Russie. La baisse des cours du pétrole soutenait cette bonne tendance, sur des marchés en manque de nouvelles.
La guerre en Ukraine continue d'influencer sur le cours des matières premières, alors que des négociations entre Kiev et Moscou débutent ce lundi à Istanbul. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé ce week-end d'examiner "en profondeur" une éventuelle neutralité de son pays.
Le prix du pétrole est particulièrement scruté et la nette baisse observée lundi apportait un léger répit aux investisseurs.
Cette baisse s'explique notamment par le confinement par secteurs de Shanghai afin de tenter de contenir la montée des cas de Covid-19 dans la métropole chinoise de 25 millions d'habitants et son "impact sur la croissance et la consommation", relève Jeffrey Halley, analyste chez Oanda.
La publication dans l'après-midi du chiffre des inventaires aux États-Unis devrait venir quelque peu casser le ronron d'une journée a priori calme du point de vue des annonces macroéconomiques. Une "entre-saison" des résultats débute, le négoce devrait ainsi rester peu animé sur la place zurichoise.
A 10h52, le Swiss Market Index grimpait de 0,62% à 12'196,30 points. Le Swiss Leader Index (SLI) s'enrobait de 0,61% à 1921,51 points, tandis que le Swiss Performance Index (SPI) progressait de 0,77% à 15'566,64 points. Parmi les trente valeurs vedettes, neuf subissaient des pertes.
La porteur Swatch (+3,5%) dominait toujours ses cousins du SMI/SLI. La marque Swatch a créé la sensation avec le lancement de sa nouvelle collection. Dans des dizaines de villes dans le monde, des milliers de clients ont campé devant les magasins peu avant le début samedi des ventes de la "Moonswatch", créée avec Omega et inspirée du chronographe Speedmaster. Le rival Richemont (+1,7%) prenait également de l'embonpoint.
En deuxième position, Kühne+Nagel (+2,0%) semblait profiter d'un relèvement d'objectif de cours de Citigroup. Julius Bär (+1,8%) complétait le podium.
Adecco (-0,7%) enregistrait des pertes après un abaissement de recommandation de JP Morgan, qui prône désormais la vente du titre. Au vu du retournement du marché de l'intérim, le géant zurichois ne pourra pas rattraper le retard accumulé sur ses concurrents pendant la période faste qui arrive à son terme, selon le géant bancaire américain.
Givaudan (-2,5% ou -96 francs) et ABB (-2,1% ou -0,68 franc), traités hors dividende de respectivement 66 francs et 0,82 franc, fermaient la marche.
Nestlé (+0,9%) a vu son objectif de cours raboté par Jefferies, qui met en exergue la hausse du coût des intrants. Les autres poids lourds de la cote Novartis (+0,8%) et Roche (+0,2%) se laissaient quelque peu distancer.
L'australien CSL détient désormais 93,9% du capital-actions de Vifor Pharma (-0,5%), selon le résultat définitif final du processus d'acquisition.
Sur le marché élargi, Swiss Prime Site (-1,2% ou -1,1 franc) était traité hors dividende de 1,68 franc.
(AWP)
