La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Après avoir salué la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle aux Etats-Unis et repassé la barre des 12.000 points, le SMI a graduellement perdu de son élan et il est repassé au rouge dans l'après-midi, finissant sous les 11.900 points. Les investisseurs étaient dans l'attente des décisions jeudi sur les taux de la Réserve fédérale américaine.
A New York, Wall Street avait ouvert en forte hausse et évoluait nettement dans le vert en matinée. Les investisseurs étaient satisfaits de la victoire de Donald Trump.
«D'un point de vue marché, c'est assez facile. Tout est clair», a commenté Karl Haeling de LBBW. «Les obligations et les matières premières chutent, tandis que les actions et le dollar décollent à cause du résultat de l'élection.»
Avant même la publication de résultats complets, Donald Trump était déjà assuré de revenir à la Maison Blanche, à l'issue d'un scrutin sans appel.
«Le fait que la victoire des républicains soit si marquée, en tout cas pour la présidence et le Sénat implique que nous n'aurons pas de période prolongée d'incertitude. (...) C'est un gros plus» du point de vue des marchés, a expliqué M. Haeling.
En Suisse, les faillites d'entreprises ont nettement accéléré entre janvier et septembre, le secteur de l'automobile enregistrant notamment une envolée alors que le domaine de la construction a rebondi. Sur les neuf premiers mois de 2024, quelque 4475 sociétés ont mis la clé sous la porte, une hausse de 16% comparé à la même période de l'année dernière, a annoncé le cabinet Dun&Bradstreet.
Le SMI a reculé de 0,16% à 11.847,29 points, plus bas à 11.821,48 points et plus haut à 12.122,20 points. Le SLI a l'équilibre -0,01% à 1945,25 points et le SPI a baissé de 0,23% à 15.776,36 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 8 ont avancé et 22 reculé.
UBS (+5,2%), Partners Group (+2,7%) et Julius Bär (+2,2%) ont fini sur le podium.
La Cour de justice de l'Union européenne a confirmé une amende de 11,9 millions d'euros infligée en 2021 à Credit Suisse, depuis rachetée par UBS. La Commission européenne avait sanctionné la grande banque, rachetée depuis par UBS, pour sa participation à un cartel obligataire.
L'assureur Zurich Insurance (+0,7%) publie jeudi ses résultats au 3e trimestre et les analystes attendent un chiffre d'affaires dans l'unité P&C de 33,2 milliards de dollars.
Le géant genevois des marques de luxe Richemont (+0,8%) publie lui ses résultats semestriels vendredi. Les analystes prévoient un chiffre d'affaires de 10,18 milliards d'euros et un résultat net de 1,88 milliard.
Côté perdants, Logitech (-5,5%) a fini lanterne rouge, derrière SGS (-4,7%) et Straumann (-3,5%).
Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,2%) a longtemps soutenu l'indice avant de passer au rouge. Roche (-1,5%) et Nestlé (-1,8%) ont pesé. L'action du géant veveysan est passée sous la barre des 80 francs à 79,36 francs, marquant un plus bas pluriannuel.
Research Partners a relevé la recommandation d'Adecco (-0,2%) à «acheter» de «conserver», tout en réduisant l'objectif de cours 35,20 de 41,20 francs. Après les chiffres trimestriels, l'analyste a abaissé ses estimations de bénéfices pour 2024 et 2025 respectivement de 7,1% et 13,4%. Les perspectives restent sombres en raison de difficultés macroéconomiques persistantes. Barclays («overweight»), Bernstein («market perform») et Banque royale du canada («outperform») ont tous abaissé l'objectif de cours.
Sika (-0,6%) a finalisé l'acquisition de l'entreprise Chema, spécialisé dans les produits pour pose de carrelage au Pérou, pour un montant non dévoilé.
Sur le marché élargi, Barry Callebaut (+1,2%) a fait état d'un bénéfice net en baisse malgré des ventes en hausse et des volumes stables sur l'exercice décalé 2023/24, clos fin août. Les actionnaires se verront proposer un dividende identique à l'exercice précédent.
Lastminute.com (+3,7%) a annoncé un programme de rachat de titres, profitant de la hausse de ses recettes au troisième trimestre et du doublement de son bénéfice net.
Au lendemain de ses résultats trimestriels et d'un ajustement de ses objectifs annuels, Oerlikon (-1,7%) a vu son objectif de cours abaissé par la Banque royale du Canada (RBC), Deutsche Bank et Research Partners, avec recommandations respectives à «sector perform», «hold» et «hold». (AWP)