Le prix des traitements ambulatoires et celui d'un futur jet de la Confédération font les titres de l'actualité de ce 1er décembre. L'avenir plus numérique de La Poste également.
Les médecins spécialistes critiquent le nouveau système tarifaire pour les traitements ambulatoires. A partir de 2026, de nombreuses prestations seront facturées via des forfaits par cas. Plusieurs sociétés spécialisées mettent en garde dans la NZZ am Sonntag contre le fait que cela crée de fausses incitations et peut rendre les examens nécessaires non rentables. Les traitements particulièrement coûteux pourraient être davantage envoyés vers des hôpitaux surchargés, faute d'être attractifs pour les cabinets médicaux. Interrogé par le journal, l'Office fédéral de la santé publique souligne que les forfaits «favorisent une utilisation efficace des ressources et freinent l'augmentation des volumes». Le dossier est désormais «traité en priorité» afin de pouvoir être introduit au 1er janvier 2026.
Jets de la Confédération dans le viseur
Le Conseil fédéral choque avec son nouvel aéronef d’Etat à 103 millions de francs. En effet, un Bombardier Global 7500 viendra moderniser la flotte vieillissante du Service de transport aérien de la Confédération (STAC). Le nouveau jet reste en travers de la gorge de plusieurs élus, écrit Le Matin Dimanche. Parmi les éléments qui dérangent, il y a d’abord le prix, dix fois plus élevé que les dernières acquisitions. Ensuite le calendrier de livraison: décembre, c’est précisément la session durant laquelle le Parlement débat du budget. Et sa version 2025 prévoit des économies drastiques.
Elon Musk a relancé le débat sur le jet de combat F-35 en Suisse. Il a critiqué sur sa plateforme X le coût élevé et l'efficacité du jet. Le milliardaire a également qualifié les avions de combat d'obsolètes. «Elon Musk a raison. A l'avenir, les drones remplaceront les avions de combat avec pilote», a déclaré le professeur de l'EPFZ Roland Siegwart à la SonntagsZeitung. «Les pilotes n'auront aucune chance, car les drones sont beaucoup plus agiles dans les airs». Selon l'Office fédéral de l'armement (Armasuisse), l'acquisition du F-35 sera mise en œuvre comme convenu dans les contrats avec le gouvernement américain. Des voix ont commencé à s'élever au parlement pour renforcer les investissements dans la technologie des drones.
Avenir de la Poste
Le président de la Poste, Christian Levrat, met en garde contre l'immobilisme dans la réorientation du géant jaune. Le Conseil national veut suspendre les mesures de démantèlement jusqu'à ce que la loi sur la poste soit remaniée. «Si nous n'entreprenons rien maintenant, nous serons dans le rouge dans quatre ans», déclare le Fribourgeois dans une interview avec la SonntagsZeitung. En raison du recul du courrier et des nouveaux besoins des clients, la Poste doit se moderniser et se numériser de toute urgence. Une révision de la loi est nécessaire, mais ne doit pas stopper les changements en cours.
Asile et délinquance
Un délinquant expulsé vers l'Afghanistan a demandé publiquement à rentrer en Suisse. Le jeune homme de 27 ans, qui vit depuis deux mois à Kaboul, raconte ses conditions de vie difficiles au SonntagsBlick. Arrivé en Suisse en 2015 en tant que mineur, sa demande d'asile a été rejetée en 2018. Après un acte de violence, le tribunal régional de Berne l'a condamné pour tentative de lésions corporelles graves et l'a expulsé du pays en 2019. «Nous avons affaire à des délinquants qui posent un problème de sécurité publique», a déclaré Vincenzo Mascioli, vice-directeur du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) au journal alémanique. Le SEM considère cette expulsion comme un succès et prévoit d'expulser 20 autres délinquants. L'Afghan concerné a affirmé qu'il avait des remords. Dans le même temps, il a nié être un danger public, ce que son avocat a confirmé.
Controverse autour d'un invité de l'Unibe
Jonathan A. C. Brown a suscité la controverse en publiant sur X un post antisémite après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023. L'islamologue américain, dont la chaire est financée par l'Arabie saoudite, a été invité par l'université de Berne à une conférence il y a quelques semaines, écrit la SonntagsZeitung. L'événement a été organisé par l'Institut du Proche-Orient, qui a été dissous suite à des dysfonctionnements internes. Selon le journal, le Fonds national suisse, qui a cofinancé le projet, a rejeté la responsabilité sur l'université. Cette dernière s'est distanciée des déclarations de Jonathan Brown, mais elle a défendu son travail scientifique.