Le nombre de femmes accédant à des postes de direction au sein des grandes sociétés suisses est en progression, selon la dernière étude présentée vendredi par le cabinet de recrutement de cadres Guido Schilling.
Les vingt entreprises de l'indice phare de la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI), comptent en 2022 une part de 19% de dirigeantes au sein de leurs directions, contre 14% l'année dernière et seulement 3% en 2006, année où Guido Schilling a lancé cette étude annuelle.
Au niveau des conseils d'administration, cette part est montée en 2022 à 30%. Ce pourcentage était encore à 27% en 2021 et à seulement 11% en 2010.
Quotas presque atteints
En moyenne, les grandes firmes répondent donc aux nouvelles règles en matière de parité dans leurs conseils d’administration, mais pas encore tout à fait du côté de leurs directions. Depuis le 1er janvier, les sociétés cotées en Bourse comptant plus de 250 collaborateurs doivent atteindre une part de 30% de femmes au sein des conseils d'administration et de 20% dans les directions.
A noter que ces quotas ne sont pas contraignants: si elles dérogent à cette règle, les firmes concernées – soit entre 200 et 250 entreprises – doivent expliquer dans leur rapport de rémunération pourquoi elles n'ont pas atteint leur objectif.
[Sur les vingt entreprises du SMI], quatre ne comptent encore aucune femme au sein de leurs directions
Les auteurs de l'étude au sein du cabinet Guido Schilling
Quatre entreprises sans aucune directrice
«Les vingt entreprises du SMI emploient des femmes au sein de leurs conseils d'administration. Seulement quatre ne comptent encore aucune femme au sein de leurs directions, mais l'une d'entre elles annonce déjà l'arrivée d'une future collègue femme à cet échelon», ont indiqué les auteurs de l'étude.
Parmi les quelque 100 plus grands employeurs suisses passés au crible, neuf comptaient une directrice générale à leur tête, contre cinq en 2021 et trois en 2012, selon l'étude. Idem pour les directrices financières qui sont désormais neuf à ce poste, après sept l'année précédente et une en 2012.
Au niveau des conseils d'administration, elles sont six à diriger cet organe de surveillance en tant que présidentes, soit chez Logitech, Galenica, Swatch Group, la fédération des coopératives Migros, les CFF et Helvetia.
«Dans les conseils d'administration, les entreprises du SMI visent déjà l'objectif de faire passer ce pourcentage de 40% à 60% de femmes», estime l'éditeur du rapport Guido Schilling. (awp)