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Covid-19: Nous avons géré, nous devons résoudre

La loi Covid-19 ne peut pas être considérée comme un instrument de soutien à l’économie. En effet, elle ne peut prétendre être indispensable à l’économie en étant en même temps sa pourfendeuse. Par Céline Amaudruz

Covid-19: Nous avons géré, nous devons résoudre
Keystone
02 novembre 2021, 22h54
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Le Covid fait mal. Il s’attaque aux personnes qu’il affaiblit voire tue. Il s’en prend à l’activité économique qu’il ralentit voire bloque. Limiter la casse réclame des moyens lourds. En 2020, la Confédération a dépensé 15 milliards de francs pour sauver notre tissu économique, sans compter l’action des cantons. Le coup fut rude, l’urgence commandait l’action mais aujourd’hui, c’est le temps de la réflexion. Nous avons géré, nous devons résoudre.

La loi Covid-19 a été critiquée dès le début, notamment en raison de l’articulation de différents thèmes (aide économique aux personnes concernées par l’interdiction de travail, octroi de pouvoirs étendus au Conseil fédéral sans oublier la problématique du très décrié certificat covid). Une loi quelque peu éclectique qui ne passerait que difficilement l’examen de l’unité de la matière.

Sur le fond, se pose la question sociétale de la voie à suivre. Faut-il poursuivre la politique d’Etat-providence au risque d’aggraver l’endettement de la Confédération ? On le sait, tout endettement devra tôt ou tard être assumé par l’économie et par les ménages et les impactera douloureusement. La poursuite des aides financières sur le long terme n’est manifestement pas une solution économiquement viable.

La loi Covid-19 ne peut pas être considérée comme un instrument de soutien à l’économie. En effet, elle ne peut prétendre être indispensable à l’économie en étant en même temps sa pourfendeuse. Le certificat Covid, développé à l’origine pour faciliter nos déplacements internationaux s’est mué en outil de surveillance et d’exclusion d’une frange de la population. Ses effets pèsent lourd sur le secteur de la restauration notamment. Une enquête de GastroSuisse menée auprès de 2337 de ses membres du 6 au 11 octobre 2021 a révélé que 81,3% des établissements d’hôtellerie-restauration ont subi une baisse du chiffre d’affaires avec l’extension du certificat obligatoire.

En mars de cette année, le Conseil fédéral promettait qu’aucune mesure restrictive de nos libertés serait nécessaire, avant que la nouvelle loi Covid ne vienne le contredire en durcissant les mesures liberticides. C’est pourquoi, le prolongement d’une loi qui divise la population sans apporter de réelle plus-value à l’économie n’a pas de sens. Il importe aujourd’hui de pousser la réflexion au-delà des questions de gestion de la pandémie, en esquissant le plan d’un retour à la normalité pour nos entreprises et nos concitoyens.