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COP 26: La guerre du climat est déclarée

Maintenant que la conférence de Glasgow pour lutter contre le réchauffement s'est achevée sur un texte tiède, que va-t-il se passer? Par Olivier Ferrari

Le ministre indien de l'environnement, avec l'Américain John Kerry à Glasgow. L'Inde a fat modifier au dernier moment le texte de conclusion de la COP26.
Keystone
Le ministre indien de l'environnement, avec l'Américain John Kerry à Glasgow. L'Inde a fat modifier au dernier moment le texte de conclusion de la COP26.
Olivier Ferrari
Fondateur - Coninco
15 novembre 2021, 8h46
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Bhupender Yadav, ministre de l’environnement, des forêts et du changement climatique en Inde: «Je suis désolé, je crois qu’un consensus reste difficile à trouver, les pays en développement ont le droit à une utilisation responsable des combustibles fossiles.»

Au final, le pacte de Glasgow sur le climat ne parle pas de «sortie» de l’énergie au charbon sans système de capture de CO2, mais bien de «diminution». Un accord nuancé à peine deux jours après que la Chine et les États-Unis se soient engagés à «prendre des mesures renforcées pour relever les ambitions pendant les années 2020» pour lutter contre les gaz à effet de serre, sans plus de détails aussi.

Le Congrès américain a adopté un vaste plan d'investissement dans les infrastructures de 1.200 milliards de dollars. L’Europe va devenir de plus en plus dépendante (ou indépendante) au gaz russe.

La Chine construit actuellement 300 centrales de production au charbon, d’une durée de vie de 40 ans, pour assurer ses besoins énergétiques. Selon différentes recherches, l'électricité du pays devrait provenir globalement du nucléaire et des énergies renouvelables d'ici 2050. Le gouvernement est acquis de l’énorme potentiel de croissance de l’économie verte et dispose de plans créant des emplois rémunérés à des millions de Chinois. Le pays réduit sa dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz étrangers. Et prend le lead de ladite économie verte.

Nous sommes aux prémices d’une guerre commerciale qui ne fera pas de cadeaux

Olivier Ferrari

L’Europe de son côté, bien qu’en ordre dispersé, va lancer son programme de soutien en lien avec son règlement taxonomie entré en vigueur le 12 juillet 2020 avec 82% de son budget qui est affecté à l’action relative à l’économie circulaire.

Sur l’échiquier international il se dessine des compétitions de conquêtes économiques sans précédent. Nous sommes aux prémices d’une guerre commerciale qui ne fera pas de cadeaux. L’Afrique, à la croisée de toutes les appétences liées, est en toile de fonds une bombe à retardement.

C’est sans compter que le «combat» pour réduire notre impact négatif va se durcir dans la rue, les ONG qui refusent la situation de semi-immobilisme et contre la poursuite de la course à la croissance quantitative des États. Il convient de prendre en compte les pays délaissés de Glasgow qui souffrent directement des effets négatifs de l’accélération de la modification des conditions environnementales qui préparent le terreau pour une immigration climatique de masse. On parle de près d’un milliard de personnes. La guerre du climat est globale. Un contexte où les entreprises vont indubitablement tirer des bénéfices pour tout autant d’opportunités dans un monde qui se complexifie.