Siti Nurbaya Bakar, ministre indonésienne de l'Environnement et des Forêts, zone qui abrite la troisième plus grande forêt tropicale du monde, a déclaré le 3 novembre à la COP26 que «contraindre l'Indonésie à une déforestation zéro en 2030 est clairement inapproprié et injuste […]. Elle a renforcé son propos en relevant qu’il y a de multiples façons de définir la déforestation, et que tout accord ne pouvait pas arrêter la croissance économique. […] Le développement massif de l'ère du président Jokowi ne doit pas s'arrêter au nom des émissions de carbone ou au nom de la déforestation […]». Et de compléter que l'Indonésie ne pouvait pas […] promettre ce que nous ne pouvons pas faire… et que la priorité de l'Indonésie est le développement […], en prenant l'exemple des forêts qui doivent être abattues pour construire de nouvelles routes. Le gouvernement a également déclaré que certaines forêts devront être coupées pour la culture de produits alimentaires.
La course à la croissance est renforcée et alimentée par les accords de libre échange qui représentent un encouragement pour une coopération multilatérale entre les parties afin de renforcer leur participation à l'élaboration et à la mise en œuvre de conventions et de recommandations internationales sur la facilitation des échanges. Ces derniers permettent à chaque partie de commercer sur les produits spécifiques qui sont transportés d’un bout à l’autre du continent.
Le commerce mondial doit permettre d’offrir l’accès à un niveau de vie amélioré pour tous les pays en développement.
Olivier Ferrari
Le commerce mondial en relation a une partie de ces échanges représentait 19.670 milliards d'euros en 2018. Au début de 2019, la flotte mondiale totale s’élevait à 95.402 navires qui représentaient 90% des échanges commerciaux. Ces navires émettaient en 2018 2,6% des émissions de CO2, 13% des émissions de dioxyde de souffre (SO2) et 12% de dioxyde d’azote (NO2). Toutes ces émissions sont la conséquence des échanges de marchandises, découlant en grande partie des accords de libre-échange et, ont un impact direct sur les limites planétaires formant le système Terre.
Les propos de Siti Nurbaya Bakar démontrent que l’application des promesses de la COP26 buttent contre des réalités spécifiques qui sont partagées par de multiples États.
Le commerce mondial doit permettre d’offrir l’accès à un niveau de vie amélioré pour tous les pays en développement. Ceux-ci font valoir leur droit au niveau de vie équivalent à l’Occident. Une voie se doit de remplacer une croissance quantitative pernicieuse par une croissance qualitative durable!