Depuis la récente hausse des primes maladie orchestrée par Alain Berset en septembre, la réforme du système de santé suisse occupe le devant de la scène. Selon un sondage de Watson, huit Suisses sur dix se disent en faveur de la caisse unique. Le concept vise à regrouper les 44 assureurs actuels en une seule entité, mettant fin à la concurrence. Mais est-ce la réponse à l’augmentation des primes ?
Frais administratifs: Les partisans de la caisse unique mettent en avant la réduction des coûts administratifs, notamment grâce à l’élimination des frais de marketing et de publicité propres à chaque caisse. Cependant, seulement 5% des primes sont liées à ces dépenses administratives, ce qui limiterait les économies, selon le camp adverse.
Transparence: Une seule caisse impliquerait un tarif uniforme, standardisant les coûts et les prestations pour un contrôle plus strict des dépenses. Les opposants font valoir que le Conseil fédéral approuve déjà les tarifs négociés entre les partenaires, et intervient au besoin, comme cela a été le cas avec Tarmed.
Mécanique du système: Bien qu’une seule caisse encaisse les primes, les fournisseurs de soins continueront d’être payés à l'acte, contraignant la caisse à potentiellement augmenter les primes pour couvrir les factures qui se multiplient.
En fin de compte, cela reste difficile d’estimer à quel point une caisse unique changerait le système de santé, sans connaître ses conditions spécifiques.