Vaud propose la troisième dose de vaccin
Le Conseil d’Etat vaudois a décidé d’ouvrir au plus vite la troisième dose de vaccination pour toute la population. Il adapte également sans délai son dispositif de lutte contre le Covid en étendant notamment le port du masque à l'intérieur.
Si les plus de 65 ans peuvent déjà bénéficier du "booster", dès le 6 décembre a troisième dose sera ouverte aux 50 ans et plus, ainsi qu'au personnel de santé en contact direct avec les patients. A partir du 13 décembre, ce sera au tour des 16 ans révolus et plus, annonce le canton mercredi dans un communiqué.
Genève prend des mesures
Les autorités genevoises ont confirmé la présence d'un premier cas du nouveau variant dans le canton. Le Conseil d'état exige le port du masque pour l'ensemble des personnes lors de la Course de l'Escalade et du marché de Noël. En secondaire II, les élèves porteront le masque.
Une personne revenant de voyage d'Afrique du Sud il y a une dizaine de jours est porteuse du nouveau variant Omicron. Il s'agit du premier cas en Suisse romande: il fait partie des trois cas d'infection confirmés mercredi par l'OFSP.
Présentant des symptômes, ce voyageur a effectué un test PCR le 24 novembre, et le résultat positif a été connu le lendemain, a fait savoir mercredi le Conseil d'Etat genevois devant les médias. Ce malade a été placé en isolement, tout comme une personne qui voyageait avec elle et dont le test PCR est, lui aussi, positif.
Ces deux voyageurs ne sont pas vaccinés. Une enquête d'entourage approfondie a été menée par la direction générale de la santé. Aucun contact étroit nécessitant une mise en quarantaine n'a été identifié.
Tous les hôpitaux zurichois affichent complet
Les hôpitaux zurichois affichent complet en raison de la cinquième vague de la pandémie. L'Hôpital universitaire est occupé à 98%. Le nombre de patients malades du Covid-19 a plus que doublé en un mois dans les établissements hospitaliers du canton.
Mardi, il n'a pas été possible d'accueillir aux soins intensifs des patients qui en avaient besoin, témoigne Peter Steiger, directeur adjoint de l'institut de soins intensifs à l'Hôpital universitaire de Zurich, mercredi au micro de la radio alémanique SRF. "Nous affichions complet comme tous les autres hôpitaux du canton. C'était vraiment grave", confie-t-il.
Les patients concernés n'ont pas pu être acheminés vers d'autres hôpitaux. Actuellement, 177 malades du Covid-19 sont hospitalisés dans le canton de Zurich. 42 d'entre eux sont pris en charge aux soins intensifs dont 24 se trouvent sous assistance respiratoire.
Le variant Omicron préjudiciable au tourisme
Le chemin de la reprise semble toujours plus semé d'embûches pour le tourisme helvétique. Les récentes évolutions de la pandémie et l'émergence du variant Omicron ont poussé le Conseil fédéral à étoffer sa liste des pays en provenance desquels une quarantaine est obligatoire. D'autres mesures pourraient encore être prises d'ici la fin de la semaine.
"Nous ne savons pas encore comment la situation va évoluer et combien de temps le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas, marchés importants pour le tourisme d'hiver en Suisse (...), resteront sur la liste des pays présentant un variant préoccupant et pour lesquels la Suisse exige désormais que leurs voyageurs se placent en quarantaine", déclare à AWP Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme. "Toute forme d'incertitude étant préjudiciable au tourisme, la situation actuelle concernant le nouveau variant du Covid-19 a pour corollaire une diminution de l'envie de voyager".
Les voyageurs étrangers jouent un rôle important pour le tourisme hivernal: "Durant l'hiver 2018/19, les hôtes de l'étranger représentaient 52,4% de toutes les nuitées hôtelières", note Mme Kanel. Les cinq marchés étrangers les plus importants, en proportion des nuitées, sont l'Allemagne (20,3%), la Grande-Bretagne (8,8%), les Etats-Unis (8,7%), le Benelux (7,3%) et la France (7,1%).
"En raison des nouvelles règles de quarantaine, nous sommes actuellement confrontés à une vague d'annulations, en premier lieu de voyageurs en provenance d'Europe", indique un porte-parole de Valais Promotion. Jusqu'à la semaine dernière, le niveau des réservations était toutefois "très bon". Même son de cloche dans les Grisons, où un porte-parole de l'office de tourisme local note de nombreuses annulations d'hôtes en provenance des Pays-Bas. Les stations de ski attendent avec fébrilité de savoir si de nouveaux ajouts viendront à la liste des pays en quarantaine.
Les acteurs du tourisme s'attendent à ce que les visiteurs locaux, comme l'année dernière, permettent de sauver les meubles. En Valais, ils pèsent pour 70% des voyageurs. Mais il est encore trop tôt pour faire des prévisions, les réservations des Suisses se faisant souvent plus tardivement.
"Jusqu'à présent, nous avons eu peu d'annulations des pays concernés par les restrictions de voyage, qui représentent chez nous peu de réservations", souligne Damian Pfister, responsable vacances Reka. Concernant des annulations des hôtes en provenance de Suisse, nous devons attendre l'évolution de la situation. Tant que les domaines skiables restent ouverts, nous nous attendons à peu d'annulations. Nous en avons fait l'expérience l'année dernière".
Annulations de vols
Du côté des compagnies aérienne, EasyJet prévoit "d'opérer son programme de vol avec le Portugal et le Royaume-Uni jusqu'à la fin de l'année pour préserver autant que possible les projets des clients pour la saison des fêtes". "Notre programme de vol pour la saison de ski reste également inchangé pour le moment, mais nous avons réduit notre offre pour le Portugal et le Royaume-Uni jusqu'à mi-décembre, le temps pour nous de clarifier la situation". Pour encourager les clients à réserver malgré les nombreuses incertitudes, ceux-ci pourront continuer de modifier sans frais leurs dates de vols jusqu'à fin mars.
Chez Swiss, "des réservations ont déjà été annulées en raison des nouvelles restrictions de voyage, mais nous ne fournissons pas d'informations précises à ce sujet", note une porte-parole. La filiale de Lufthansa souligne toutefois que, "sur la base des expériences des mois précédents, les interdictions de vol ne sont pas idéales pour empêcher la propagation d'un variant viral nouvellement découvert".
Le variant pèse également sur l'activité des agences de voyages. "Depuis la réintroduction de la liste de quarantaine de l'OFSP vendredi soir, nous constatons une grande incertitude chez les clients, notamment parce que les règles changent en permanence. Chez Hotelplan Suisse, nous enregistrons donc une baisse des réservations", regrette une porte-parole. "Actuellement, nous n'enregistrons pas encore d'annulations de la part de clients qui voyagent dans des pays qui ne figurent pas sur la liste des pays à risque de l'OFSP".
Le voyagiste détenu par Migros a informé "de manière proactive tous les clients qui souhaitent voyager dans les prochains jours dans un pays figurant sur cette liste. Les clients d'Hotelplan Suisse qui se rendent dans un pays dit à risque jusqu'au 10 décembre 2021 inclus peuvent annuler ou modifier leur voyage sans frais, à condition qu'il s'agisse d'un voyage à forfait".
Le canton de Berne opposé au certificat dans le cercle familial
Le gouvernement bernois ne veut pas d'un certificat sanitaire obligatoire dans le cercle familial. Il estime qu'il serait impossible de contrôler le respect de cette mesure lors de rencontres privées en famille et entre amis. Il craint aussi que cela n'accentue les divisions dans les familles à l'approche des fêtes de fin d'année.
Dans sa prise de position adressée mercredi au Conseil fédéral, le gouvernement bernois écrit qu'au lieu d'imposer des restrictions sévères dans la sphère privée, il serait plus opportun d'assurer une protection conséquente aux frontières. Il propose l'introduction du contrôle systématique des certificats à l'entrée sur le territoire suisse, notamment dans les aéroports.
Le Conseil-exécutif bernois rejette aussi la proposition de rendre obligatoire la collecte de données pour les activités sportives et culturelles. Il estime que cette démarche ne peut pas porter ses fruits sans un traçage des contacts et une banque de données entièrement automatisée. Il estime que le télétravail doit faire l'objet d'une recommandation et pas d'une obligation.
Dans sa prise de position, le gouvernement bernois estime que la réalisation de tests répétés à grande échelle dans les écoles n'apporte pas de bénéfice supplémentaire. Il préconise donc le dépistage en cas de flambées dans les établissements scolaires.
GastroSuisse demande le renforcement des mesures couplé à une aide financière
GastroSuisse salue mercredi le fait que le Conseil fédéral fasse preuve de mesure dans ses annonces de mardi. Mais elle demande une poursuite des aides financières.
La suppression de la limitation du nombre de personnes est une bonne nouvelle pour GastroSuisse. La faîtière se félicite ainsi du maintien de la vie publique et qu'il n'y ait pas de nouveau confinement.
En revanche, elle s'oppose à d'autres mesures limitant les capacités d'accueil, comme l'obligation de consommer assis, des distances minimales, un couvre-feu ou un durcissement de l'accès avec le certificat Covid. Le secteur est toujours soumis "à des restrictions plus sévères que la plupart des autres branches", écrit GastroSuisse dans un communiqué. Et d'estimer que les contaminations n'ont pas forcément le plus lieu dans le domaine de l'hôtellerie-restauration.
La situation actuelle liée au nouveau variant Omicron dissuade encore plus de clients de s'arrêter dans un restaurant, un bar ou un café, selon l'organisation. Sans compter les annulations d'événements de groupes, de fêtes de Noël ou de réservations de touristes.
Les restrictions de voyage et les prescriptions de quarantaine devraient être remplacées par une stratégie de test, avance GastroSuisse, qui demande le retour de la gratuité des tests. Et de déplorer les recommandations de télétravail qui pénaliseraient aussi le secteur.
Soutien financier
"Les chiffres d'affaires chutent", déclare Casimir Platzer, président de GastroSuisse, cité dans le communiqué. La faîtière demande donc l'octroi de nouvelles indemnités.
Elle souhaite également le maintien de la procédure simplifiée pour le préavis de RHT. Les amortissements des crédits Covid-19 et les demandes de remboursement des cas de rigueur doivent aussi être stoppés.
Les présidents des 26 associations cantonales de GastroSuisse ont discuté mercredi à Lausanne, à l'occasion de leur conférence ordinaire, des mesures annoncées mardi par le Conseil fédéral.
Troisième cas d'infection au variant Omicron en Suisse
Un troisième cas d'infection au variant Omicron est confirmé en Suisse. La personne est isolée et ses contacts sont en quarantaine, a annoncé mercredi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur Twitter.
Un de ces cas concerne un élève de 19 ans fréquentant un gymnase dans la ville de Bâle et a été découvert lors d'un test de masse effectué dans les écoles, a indiqué mercredi le département de la santé de son canton. Le résultat du test individuel qui a suivi a été séquencé et le virus Omicron confirmé. Le gymnasien, entièrement vacciné, présente des symptômes légers. Il ne revenait pas d'un voyage et on ignore par qui il a été contaminé.
L'élève s'est trouvé en contact avec sa classe et le choeur de l'établissement alors qu'il était déjà infecté. Une centaine de personnes seront donc mises en quarantaine pendant dix jours.
L'OFSP avait annoncé mardi soir sur deux premiers cas de coronavirus en Suisse dus au variant Omicron. Les deux personnes, liées entre elles, ont été placées en isolement. Le département de la santé de Bâle-Ville avait indiqué dans la foulée qu'un cas positif avait été confirmé sur le territoire cantonal. Il s'agit de l'un des deux cas annoncés par l'OFSP.
Un des trois cas recensés a également été confirmé dans le canton voisin de Bâle-Campagne. La source de la contamination n'est pas connue, selon un communiqué de la direction cantonale de la santé. Il n'y a pas de lien avec le cas de Bâle-Ville.
La direction cantonale de la santé zurichoise a par ailleurs fait savoir qu'un cas est actuellement en cours d'examen. De son côté, l'OFSP, contacté par Keystone-ATS, ne dit rien sur les différents cas et renvoie vers les cantons, compétents en la matière.