Depuis la fin de la semaine dernière, le ministre de la santé Alain Berset a évoqué à plusieurs reprises la fin de certaines mesures pour lutter contre le Covid-19. Le Conseil fédéral "va discuter d'une suppression des mises en quarantaine" des contacts de personnes infectées, a confié vendredi le conseiller fédéral aux médias réunis à Aarau. Le gouvernement pourrait aussi transformer l'obligation actuelle du télétravail en recommandation, a t-il indiqué la semaine passée. Des indications qui devraient devenir concrètes lors de la conférence de presse du Conseil fédéral. Elle doit avoir lieu à 14h30 en présence d'Ignazio Cassis et d'Alain Berset. Vous pourrez suivre les informations en direct ici.
L'abandon des quarantaines et du télétravail obligatoire étaient prévus pour la fin février. Elles pourraient être levées immédiatement, dès jeudi. L'assouplissement sera certainement progressif: "sortir des mesures est un processus. Il n'est pas question de les lever toutes en même temps", avait souligné Alain Berset la semaine passée. La suppression des certificats Covid n'est donc pas encore d'actualité.
Il y a deux semaines, le gouvernement a reconduit les mesures qu’il avait prises en décembre jusqu’à fin mars, sauf pour l’obligation du télétravail. La semaine passée il n'a pas pris de décisions supplémentaires malgré l'insistance des milieux économiques.('AGEFI)
#DécisionCF #CoronaInfoCH
— André Simonazzi (@BR_Sprecher) February 2, 2022
Conférence de presse du Conseil fédéral sur le coronavirus. Le 2 février 2022 à 14h30 avec le président de la Confédération @ignaziocassis et le conseiller fédéral @alain_berset: https://t.co/PQ0FilDGkS (BK)
Trois milliards de plus pour couvrir les mesures anti-covid
La Confédération a besoin de 3,4 milliards de plus pour financer les mesures de lutte contre le coronavirus. Le Conseil fédéral a transmis mercredi au Parlement une demande de rallonge pour le budget 2022.
Ce supplément est nécessaire pour couvrir le prolongement de plusieurs mesures de soutien financier dans la loi Covid-19. Une somme de 1,7 milliard concerne les allocations pour perte de gain due au Covid, et 900 millions sont destinés à la participation fédérale aux aides pour les cas de rigueur. La Confédération a encore besoin de 800 millions pour financer les indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail.
Ces trois crédits supplémentaires portent à 7,2 milliards de francs les dépenses débloquées pour atténuer les conséquences de la pandémie. Au cours des années 2020 et 2021, la Confédération a consenti des dépenses d'environ 30 milliards. (ATS)
Les cas de rigueur pourront être soutenus jusqu'en juin 2022
Les entreprises pourront aussi compter sur des aides pour cas de rigueur jusqu'en juin 2022. Le Conseil fédéral a adopté mercredi l'ordonnance ad hoc. Celle-ci entre en vigueur le 8 février.
Les entreprises qui enregistrent des pertes d'au moins 40% du chiffre d'affaires entre les mois de janvier et de juin 2022 pourront en faire la demande. Elles pourront également en bénéficier si les autorités leur ont imposé une fermeture en 2020 et/ou en 2021.
Comme précédemment, les aides seront plafonnées. Pour les six premiers mois de l'année 2022, elles s'élèvent au maximum à 9% du chiffre d'affaires annuel des exercices 2018 et 2019. Le plafond absolu est de 450.000 francs pour les petites entreprises (chiffre d'affaires inférieur ou égal à 5 millions) et de 1,2 million de francs pour les grandes entreprises. Le plafond est plus élevé pour les forains.
Les grandes entreprises doivent confirmer qu'elles ont pris, à compter du 1er janvier 2021, toutes les mesures d'autofinancement raisonnablement exigibles, en particulier pour protéger leurs liquidités et leur base de capital.
Les aides seront versées par l'intermédiaire des cantons. La Confédération continue de participer au financement de ces contributions pour une part allant de 70 à 100%. Le Conseil fédéral estime à 1,1 milliard de francs les besoins financiers liés à cette ordonnance. De ce montant, quelque 900 millions devraient être à la charge de la Confédération et 200 millions à celle des cantons. (ATS)
Les taux d'intérêt des crédits Covid-19 restent inchangés
Les taux d'intérêt des crédits Covid-19 restent inchangés. Le Conseil fédéral a décidé mercredi de ne pas les adapter. Il a par ailleurs salué l'introduction d'amortissements à partir de fin mars avec la possibilité de reporter le début des versements.
La situation du marché n'ayant pas changé, les taux d'intérêt doivent rester les mêmes à partir du 31 mars pour l'année suivante. Ils sont maintenus à 0% pour les crédits jusqu'à 500.000 francs et à 0,15% pour la part cautionnée supérieure à 500.000 francs.
Entre le 26 mars et le 31 juillet 2020, les entreprises pouvaient demander des crédits Covid-19 à hauteur de 10% de leur chiffre d'affaires, afin d'assurer leurs besoins en liquidités pendant les premiers mois de l'épidémie. Les crédits bancaires ont été cautionnés par les quatre organisations de cautionnement reconnues par la Confédération.
Quelque 138.000 crédits ont été octroyés, pour un volume total de près de 17 milliards de francs. Déduction faite des crédits déjà entièrement remboursés et de ceux pour lesquels les banques prêteuses ont sollicité le cautionnement, il reste actuellement environ 112.000 crédits Covid-19 en cours, pour un volume d'environ 12 milliards de francs. (ATS)
Digues de protection bientôt plus nécessaires, estime l'OFSP
Le variant Omicron n'est ni un tsunami, ni une petite vaguelette, image Patrick Mathys de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le pic des contaminations au Covid-19 n'a peut-être pas été encore atteint, mais les digues de protection pourraient bientôt ne plus être nécessaires.
Les contaminations sont toujours à haut niveau par rapport aux pays européens voisins, a rappelé Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP, mardi devant la presse. Actuellement, on estime qu'entre 5 et 10% de la population est contagieuse. Mais la vague Omicron n'a pas d'impact fort sur les hôpitaux.
La situation y reste sous contrôle. Le nombre d'hospitalisations est stable. Le nombre de patients aux soins intensifs, quelque 200 personnes actuellement, continue de reculer lentement. Environ un quart des lits sont occupés dans les soins intensifs. La plupart de ces patients sont touchés par le variant Delta. Le nombre de décès reste à un niveau bas, entre 10 et 15 victimes par jour.