Les places financières mondiales ont favorablement réagi à la publication des données sur l’inflation américaine la semaine dernière, ainsi qu’aux premiers résultats des banques américaines.
Ainsi, la publication de l’indice des prix à la consommation américain a soulagé les intervenants, échaudés par la perspective d’un retour possible de l’inflation aux Etats-Unis sous le second mandat de Donald Trump. L’indicateur (hors alimentation et énergie) est ressorti légèrement inférieur aux attentes, à 3,2% sur un an, contre 3,3% pour le consensus. Cela a entraîné un mouvement de détente sur les rendements obligataires.
Ralentissement modéré de la première économie mondiale
En ce qui concerne le marché de l’emploi, les inscriptions au chômage pour la semaine du 11 janvier sont ressorties à 217.000, légèrement supérieures au consensus de 213.000.
Enfin, les ventes de détail pour le mois de décembre sont ressorties en croissance de 0,4% en comparaison du mois précédent, contre 0,5% de consensus.
Dans l’ensemble, ces données macroéconomiques soulignent le ralentissement modéré de la première économie mondiale et éloignent tout risque de surchauffe pour le moment. La perspective d’une inflation à 2% n’est pas remise en cause, tout comme la poursuite de l’assouplissement monétaire de la part de la Réserve fédérale (Fed) en 2025, toutefois son rythme sera probablement plus mesuré. En effet, la mise en place de mesures douanières agressives de l’administration Trump pourrait retarder le processus de désinflation en cours.
Rebond des indices actions
En Europe, la publication de bons résultats de la société Richemont a entraîné un regain d’intérêt pour le secteur du luxe sous pression depuis plusieurs mois. De plus, le climat politique en France s’est légèrement apaisé avec la non-censure du gouvernement nouvellement nommé. Cela s’est traduit par un rebond des indices actions.
A ce stade, la visibilité reste limitée sur la zone euro, confrontée à un ralentissement économique qui dure et une dépendance à la Chine inquiétante.
Dans ce contexte, l’indice du S&P 500 a progressé de 2,91%, le Nasdaq a gagné 2,45% et le Stoxx Europe 600 a pris 2,37%.