La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative mercredi, troisième séance de baisse d'affilée depuis le début de la semaine. Après avoir évolué en dents de scie autour de l'équilibre en matinée, le SMI a pris son élan et est repassé au-dessus de la barre symbolique des 10.800 points dans l'après-midi, avant de fléchir à nouveau après l'emploi privé aux Etats-Unis, finissant en rouge sous ce niveau. La journée a été marquée par l'entrée en Bourse de Sandoz, qui remplacera Adecco au SLI dès jeudi.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, profitant d'un reflux des taux obligataires ainsi que d'un chiffre de créations d'emplois inférieur aux attentes dans le secteur privé, vu comme un signe de ralentissement de l'économie américaine.
Les chiffres du rapport ADP «sont ressortis très en-deçà des attentes», a expliqué Adam Sarhan de 50 Park Investments. «On entre dans une période durant laquelle tout indicateur décevant va être vu comme positif pour les actions.»
Le secteur privé a créé 89.000 postes en septembre, soit quasiment la moitié des 150.000 qu'attendaient les économistes.
«Le marché de l'emploi reste en croissance, mais le rythme devrait continuer à ralentir sous l'effet du resserrement monétaire», a commenté Rubeela Farooqi de High Frequency Economics. Pour Adam Sarhan, ces chiffres «ôtent de la pression à la Fed», la banque centrale américaine, concernant une éventuelle dernière hausse du taux directeur d'ici la fin de l'année.
Les chiffres officiels de l'emploi et du chômage sont attendus vendredi.
Le SMI a reculé de 0,07% à 10.756,19 points, plus bas à 10'730,87 points et plus haut à 10.832,19 points. Le SLI a cédé 0,13% à 1680,52 points et le SPI 0,17% à 14.084,96 points. Sur les 31 valeurs vedettes (Adecco ne sort du SLI que jeudi), 23 ont reculé et huit avancé.
Pour son premier jour de cotation, Sandoz a terminé à 24,35 francs. L'action de l'ex-filiale de Novartis a affiché un premier cours à 24 francs, soit une valorisation boursière d'environ 10 milliards de francs, nettement moins que les 15-20 milliards prévus par la communauté financière qui prédisait un cours entre 25 et 30 francs.
Le podium du jour se compose de Partners Group (+1,1%), Logitech (+1,0%) et Sika (+0,6%).
Le gestionnaire d'actifs zougois a investi 1 milliard d'euros pour le compte de clients dans Exus Management Partners, société américaine spécialisée dans la gestion et le développement d'actifs dans les énergies renouvelables.
Nestlé (+0,2%) a soutenu l'indice, alors que Novartis (-4,7%), séparé de Sandoz, a fini lanterne rouge, derrière Adecco (-2,9%) et Geberit (-1,7%).
Le troisième poids lourd, Roche (bon -1,0%) a pesé sur l'indice. Ce dernier a publié les résultats d'une étude sur l'efficacité du traitement Evrysdi chez les bébés atteints d'amyotrophie musculaire spinale présymptomatique, traités entre la naissance et l'âge de six semaines.
Dans le cadre de sa journée des investisseurs, le spécialiste des installations sanitaires Geberit a confirmé ses objectifs pour l'année en cours et le moyen terme. Pour 2023, les ventes devraient reculer d'environ 5% en monnaies locales après une baisse de 9,2% au 1er semestre. A moyen terme, le saint-gallois vise une croissance organique annuelle de 4-6%.
Le Tribunal arbitral de la ville de Moscou a mis fin à une procédure entamée contre Credit Suisse par Mikhail Shamolin, président du conseil d'administration de Segezha, une holding d'exploitation forestière contrôlée par le conglomérat Sistema, introduite en Bourse en 2021. La direction d'UBS (-0,2%) n'a pas commenté.
Sur le marché élargi, le fabricant de compteurs Landis+Gyr (-0,5%) a jeté son dévolu sur l'installateur néo-zélandais de bornes de recharge pour voitures électriques Thundergrid. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.
Newgame revendique un succès de son offre partielle de reprise du gestionnaire d'actifs GAM (+6,1%). Le groupe d'actionnaires constitué autour du magnat français des télécoms Xavier Niel a annoncé détenir 27,13% du capital-actions et des droits de vote du gestionnaire d'actifs à l'issue d'une offre publique d'achat.
Le distributeur néerlandais de produits et dispositifs médicaux Igea Pharma (stable), en sursis à la Bourse suisse, a convenu d'un rapprochement avec le prestataire britannique de soins pour personnes âgées en institution, sous la forme pour l'heure d'une déclaration d'intention. La concrétisation de cette fusion demeure conditionnée au maintien de la cotation d'Igea sur SIX. (AWP)