La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Les craintes de ralentissement économique mondial ont pesé sur les marchés. Le SMI a fini nettement sous la barre symbolique des 11.400 points. En Suisse, la saison des résultats s'est poursuivie avec les données de Roche ce mercredi et de Temenos, mardi soir, pour les blue chips.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après une ouverture légèrement positive. Mardi, plombée par les inquiétudes sur les banques régionales, Wall Street avait connu la pire séance depuis un mois.
En Suisse, les analystes financiers ne prévoient pas de récession. Ils estiment même que la situation économique actuelle est bonne, alors qu'elle est jugée mauvaise dans la zone euro et aux Etats-Unis.
Le SMI a terminé en baisse de 1,29% à 11.364,91 points, avec un plus bas à 11.337,44 et un plus haut à 11.445,47. Le SLI a cédé 1,05% à 1767,50 points et le SPI 1,11% à 14.984,66 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont reculé et 8 avancé.
Temenos (+13,4%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant AMS Osram (+1,9%) et UBS (+0,9%) et Credit Suisse (+0,8%).
Temenos, le concepteur genevois de logiciels bancaires a publié mardi soir des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Parmi les analystes ayant revu leur copie ce mercredi, celui de Bryan Garnier a relevé sa recommandation d'un coup à «buy» de «sell» et augmenté l'objectif de cours à 78 de 59 francs. La feuille de route pour 2023 devrait être atteinte ou dépassée et les revenus récurrents devraient atteindre une part d'environ 80%. Les risques ont donc nettement diminué et la confiance s'est accrue, selon l'expert.
Au lendemain des chiffres de UBS, plusieurs analystes ont abaissé l'objectif de cours avec des recommandations variant entre «underperform» et «buy». L'analyste de Société Générale a lui augmenté l'objectif de cours et confirmé «hold». Les résultats trimestriels ont apporté peu de nouvelles concernant la reprise de Credit Suisse a relevé l'analyste. Les autres détails ne seront probablement connus qu'au fil du temps, c'est pourquoi l'expert recommande d'être patient.
La troisième bancaire, Julius Bär (-0,6%) à moins bien résisté que ses deux grandes soeurs.
ABB et Roche (chacun -2,6%) se partagent la lanterne rouge derrière Sonova (-2,4%).
Roche a fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes dans la pharma et des indications avant-Bourse positives. Les recettes y ont crû de 4,8% à 11,70 milliards, grâce notamment au nouveau produit ophtalmique Vabysmo. La multinationale a toutefois souffert de l'abrupte normalisation des recettes réalisées dans la franchise Covid-19, la vague Omicron ayant fait exploser les ventes de tests sur la base de comparaison.
Novartis (-1,6%) et Nestlé (-0,4%) ont aussi cédé du terrain.
Au lendemain des chiffres trimestriels de Novartis, plusieurs analystes ont relevé l'objectif de cours, avec des recommandations entre «underperform» et «buy». Le bâlois a par ailleurs indiqué que l'administration de son traitement expérimental iptacopan dans l'indication contre l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN, une forme d'anémie) en première ligne avait permis de ramener sans transfusion sanguine au-dessus de 2g/dl le niveau d'hémoglobine chez la quasi-totalité des patients observés dans le cadre de l'étude avancée Appoint-PNH.
Après les chiffres de Nestlé de la veille, des analystes ont réagi en relevant l'objectif de cours avec des recommandations variant entre «sell» et «buy». L'analyste pessimiste s'attend à un ralentissement de la croissance et continue de voir un risque de détérioration du moral des consommateurs.
Sur le marché élargi, Inficon (+3,2%) a bouclé le premier trimestre sur une hausse marquée de ses recettes et de ses résultats, même si la rentabilité s'est légèrement érodée en comparaison annuelle. Dans la foulée, l'industriel saint-gallois a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice.
Idorsia (-4,9%) continuait sa chute, après avoir déjà perdu 7,9% la veille, dans la foulée de résultats trimestriels décevants et une combustion de liquidités inquiétante. (awp)