Les résultats annuels de l’exercice décalé 20/21 du groupe se sont révélés en moyenne meilleurs que prévu. Le bénéfice net a augmenté de 61% à plus de 2 milliards d'euros et le chiffre d’affaires a bondi de 44% à 19,2 milliards d'euros. Malgré les bons chiffres, le titre s’est écroulé de 13% vendredi, à cause de perspectives plus mornes et un raté sur la rentabilité.
Les divisions de joaillerie et d’horlogerie, les plus importantes, ont soutenu ces bons résultats, avec des flux entrants de plus de 3 milliards d'euros. Le groupe de luxe genevois a ainsi gagné des parts de marché dans ces deux secteurs d’activités. Le bijoutier Cartier a d’ailleurs généré des ventes records, en progression de 49%. Quant à celles des différentes marques horlogères du groupe, elles ont bondi de 53%.
Le point noir du tableau se trouvait du côté de la rentabilité, mise à mal par la suspension des activités en Russie, qui a généré une charge de 98 millions d'euros et une réévaluation des stocks de 70 millions d'euros. La hausse des coûts ainsi que les confinements en Chine, qui ont obligé l’enseigne à fermer 50 points de ventes dans le pays, sont également coupables de cette baisse de rentabilité et continueront de peser sur les prochains résultats.
Malgré une rentabilité affaiblie, Richemont estime détenir la flexibilité nécessaire pour pallier les incertitudes de l’économie mondiale et être bien placé pour bénéficier pleinement d’une reprise de la demande.