La Bourse suisse a ouvert à l'équilibre jeudi matin, après une clôture dispersée à Wall Street mercredi soir, avec d'un côté une hausse des secteurs défensifs et de l'autre la consolidation des valeurs technologiques. Les investisseurs tablent de plus en plus sur une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) la semaine prochaine après le resserrement monétaire inattendu de la Banque du Canada hier.
«La décision surprise de la Banque du Canada met de plus en plus de pression sur la Fed à moins d'une semaine de sa réunion», souligne dans son commentaire matinal John Plassard, de Mirabaud Banque. L'institution canadienne avait interrompu ses relèvements lors des deux dernières réunions et les marchés attendaient un taux inchangé.
«La Fed n'est pas une adepte de ce genre de surprises», note de son côté Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. «L'activité sur les contrats à terme donne actuellement environ un tiers de chances à une hausse de 25 points de base lors de la réunion de juin, et deux tiers de chances à une hausse d'au moins 25 points de base lors de celle de juillet».
Le produit intérieur brut (PIB) du Japon au premier trimestre a été révisé jeudi en hausse, grâce à des investissements plus importants que prévu des entreprises privées, qui semblent avoir profité de l'amélioration de la situation sur les chaînes d'approvisionnement.
A l'agenda de la matinée figure encore le PIB de la zone euro au premier trimestre.
A 9h09, l'indice SMI prenait 0,07% à 11.355,60 points, soutenu par la progression du poids lourd Novartis. Le SLI cédait 0,06% à 1772,48 points et le SPI 0,08% à 14.928,22 points.
Sur les 30 titres de l'indice SMI, 12 prenaient de l'altitude quand 18 cédaient du terrain.
UBS et Credit Suisse prenaient respectivement 1,2 et 1,1%. En France, la Cour de cassation examinera le 27 septembre le pourvoi d'UBS contre sa condamnation à Paris pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal à un total de 1,8 milliard d'euros.
Novartis s'appréciait de 1,2% à l'occasion de la journée des investisseurs organisée par la filiale Sandoz, qui fera l'objet d'une scission d'avec la maison-mère au troisième trimestre et a livré sa feuille de route à brève et moyenne échéance.
La cadence de croissance annualisée des revenus de Sandoz doit s'établir autour de 5% de 2023 à 2028. Les actionnaires pourront dans un premier temps compter sur un dividende représentant 20 à 30% du bénéfice net ajusté. Le taux de reversement doit par la suite progresser entre 30 et 40%.
Straumann tenait la lanterne rouge et baissait de 2,3%, derrière la volatilissime AMS-Osram (-1,8%) et Lonza (-1,4%).
Zurich Insurance (+0,4%) a bouclé son programme de rachat d'actions lancé en novembre dernier. Le géant de l'assurance s'est porté acquéreur de 4.104.413 de ses propres titres pour un volume de 1,8 milliard de francs.
Vontobel a abaissé son objectif de cours sur Partners Group (-0,9%) à 1070 francs, contre 1090 francs jusque-là.
Sur le marché élargi, Basilea (-0,1%) a perçu des commissions de 26,3 millions de dollars liées aux ventes de l'antifongique Cresemba (isavuconazole), distribué par le géant Pfizer dans certaines régions. La société rhénane a touché cette somme à l'occasion de deux paiements.
Enfin, Credit Suisse a retiré Comet (-2,7%%) et SFS (-0,3%) de sa liste «top pick». (AWP)