La Bourse suisse a terminé sur une note positive mardi. Le SMI est repassé au-dessus des 12.100 points durant une partie de la séance, niveau qu'il n'est pas parvenu à défendre en clôture, finissant proche du plus bas du jour. Les investisseurs restaient dans l'attente de l'issue de la réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, séduite par deux indicateurs qui témoignent de la résilience de l'économie américaine, même s'ils éloignent la perspective d'une baisse de taux marquée mercredi.
Le cabinet High Frequency Economics «ne voit pas d'urgence ou de nécessité d'un assouplissement monétaire massif à la lumière des données d'aujourd'hui», a-t-il commenté, dans une note.
«L'économie continue à croître, elle crée des emplois, et l'inflation est toujours supérieure à 2%, donc je ne vois pas de raison pour la Fed de baisser d'un demi-point» son taux directeur a abondé Adam Sarhan, de 50 Park Investments.
En Suisse, l'industrie horlogère, qui fait face à un ralentissement de la demande pesant sur les entreprises du secteur, appelle les autorités à soutenir les exportations. Elle réclame notamment d'agir sur le franc.
Le SMI a terminé en hausse de 0,31% à 12.042,78 points, plus haut à 12.120,01 et plus bas à 12.040,76. Le SLI a gagné 0,45% à 1963,14 points et le SPI 0,40% à 16.021,90 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont gagné du terrain, 10 en ont perdu.
Lonza (-2,1%), Sonova (-0,6%) et Givaudan, Alcon, Novartis, Swisscom et Nestlé (tous -0,4%) sont les plus gros perdants du jour.
Le troisième poids lourd, Roche (bon +0,8%, porteur +0,6%) a lui soutenu l'indice.
L'Autorité italienne de la concurrence et des marchés (AGCM) estime qu'un rapprochement entre Swisscom et Vodafone Italia est susceptible de venir perturber une kyrielle de marchés des télécommunications, tant dans les domaines fixes que mobiles et destinés à des clients privés, commerciaux, ou même à l'administration publique. Le rapprochement suit son cours et la finalisation de la transaction reste agendée au premier trimestre 2025.
Le podium du jour se compose de Julius Bär (+4,7%), Straumann (+2,8%) et ABB et Geberit (chacun +1,9%).
KBW a relevé à «outperform» de «market perform» sa recommandation pour la banque zurichoise, tout en rabotant l'objectif de cours. L'institut a connu des temps difficiles, mais la visibilité s'améliore et la direction va récolter les fruits des mesures prises, a commenté l'analyste.
L'autre bancaire, UBS (+1,1%) a également surperformé l'indice.
Dans le camp du luxe, Richemont (+0,8%) a fait mieux que Swatch (+0,1%). Barclays a abaissé l'objectif de cours du groupe genevois, tout en confirmant «overweight» avant la publication des résultats du premier semestre de l'exercice 2024-25 décalé et pour tenir compte des signaux négatifs en provenance de Chine. La valorisation de l'action reste attractive et inférieure à la moyenne historique.
Sur le marché élargi, l'énergéticien bernois BKW (-0,7%) a levé 200 millions de francs sur dix ans, avec un taux de 1,50%.
Le chimiste de spécialités Clariant (+1,1%) a signé un accord afin de se séparer de son parc industriel de Fechenheim, situé à Francfort-sur-le-Main, pour 95 millions d'euros (soit 89 millions de francs) en espèces.
La nominative Lindt (+1,3%, au SLI, la porteur a gagné 1,8%) a profité d'un relèvement de recommandation à «overweight» de «equal weight» et augmenté l'objectif de cours à 120.000 de 110.000 francs par Barclays. La récolte de cacao, meilleure que prévu en Afrique de l'ouest, devrait déboucher sur une baisse des prix, ce dont les chocolatiers devraient bénéficier.
Pour les mêmes raisons, la banque britannique a aussi relevé la recommandation pour Barry Callebaut (+7,2%) à «overweight» de «underweight» et augmenté l'objectif de cours à 1800 de 1450 francs.
L'éditeur zurichois Tamedia (TX Group, +0,3%) a dévoilé sa nouvelle stratégie éditoriale, consistant, côté romand, à fusionner les rédactions des journaux 24 Heures, la Tribune de Genève et le Matin Dimanche, et à faire passer le magazine Femina à une fréquence mensuelle. Les intéressés ont dénoncé des mesures «indignes d'un éditeur de cette taille». (AWP)