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Novembre part d’un bon pied

Le mois d’octobre s’est distingué part un bond du Nasdaq, qui a atteint un sommet historique. Le parcours est similaire pour d’autres marchés boursiers.

Julien Staehli
Banque Bonhôte & Cie - Directeur des investissements
02 novembre 2021, 22h16
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Octobre a largement mangé les pertes du mois de septembre avec de nombreux records sur les actions. A commencer par l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, qui a bondi de 7,5% pour atteindre un sommet historique. Le parcours est similaire pour d’autres marchés boursiers. La profitabilité des entreprises américaines se situe à un niveau jamais atteint et les importants programmes de rachats d’actions devraient continuer de constituer un soutien. 

Au-dessus du consensus

En fin de semaine, les investisseurs ont regardé au-delà des résultats décevants publiés par Apple et Amazon, respectivement dus à des contraintes d’approvisionnement et des coûts de main-d’œuvre, et leurs prévisions prudentes pour la saison des fêtes de fin d’année. Globalement, plus de 80% des entreprises du S&P500 qui ont reporté ont battu le consensus, bien que la montée des prix de l’énergie et les difficultés d’embauche commencent à peser sur la rentabilité. 

Novembre part d’un bon pied pour les valeurs boursières, avec le résultat des élections législatives tenues ce dimanche au Japon. Malgré une perte de sièges, l’actuelle coalition au pouvoir, entre le Parti libéral-démocrate et le Parti Komei, conserve la majorité. C’est un témoignage de confiance pour le gouvernement du premier ministre Fumio Kishida. 

A l’issue de la réunion de la Fed ce mercredi, le marché s’attend à une annonce concernant la réduction de ses achats d’actifs obligataires et hypothécaires. Le ton adopté concernant le caractère transitoire de l’inflation sera crucial. D’après les contrats futurs, deux hausses de taux courts de 25 pb sont actuellement prévues, à horizon 2022. 

Les craintes d’inflation

On constate actuellement un aplatissement de la courbe des rendements obligataires américains, avec un repli des taux longs à 30 et 10 ans, ainsi qu’une hausse des taux à 2 ans. Si la baisse des rendements à long terme est généralement vue comme positive pour les actifs risqués, le lien est plus compliqué dans le contexte actuel, vu les craintes d’inflation combinées au ralentissement économique.

En effet, le PIB américain a augmenté de seulement 2% au troisième trimestre, en rythme annualisé, soit la plus faible croissance observée cette année. La nette décélération par rapport aux 6,7% du second trimestre s’explique notamment par le ralentissement de la dépense en biens durables qui aurait enlevé 2,7% de croissance économique. 

En Europe, le PIB a augmenté de 2,2% au troisième trimestre tandis que le taux d’inflation est passé à 4,1%, le double de l’objectif de la BCE. La fin du pic de stimulus monétaire par les principales banques centrales pourrait de fait coïncider avec une expansion économique moins dynamique.