Une vague de froid en Europe commence à se faire sentir et impacte déjà les réserves de gaz constituées. Le nombre de bateaux de stockage au large des côtes européennes a par exemple déjà chuté de 30% en un mois. L’accélération des prélèvements sur les stocks de gaz naturel pourrait encore s’intensifier avec l’arrivée de températures plus froides ces prochaines semaines.
Sur le marché pétrolier, la mise en œuvre cette semaine de l’embargo européen sur le pétrole russe prend effet alors que la décision de fixer un prix maximum pour les transactions de pétrole russe à 60 dollars risque bien de perturber encore un peu plus le marché libre. Les pays de l’Opep n’ont pas accueilli cette nouvelle avec plaisir et ont également maintenu leur décision de réduction de leur quotas de production de 2 millions de barils par jour jusqu’à l’été 2023. Si la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres continueront sans doute à négocier leurs achats de brut avec les sociétés pétrolières russes, nous estimons cependant que les exportations de brut russe vont être réduites. Globalement, l’offre de brut disponible sur le marché pourrait ainsi s’avérer durablement diminuée.
Les perspectives économiques mondiales, en déclin depuis quelques mois, pourraient tout de même être révisées pour le premier semestre 2023. La résilience de l’économie américaine et celle de l’Union européenne pourraient être accompagnées d’une reprise chinoise progressive, soutenue notamment par les dernières mesures adoptées d’assouplissement des restrictions sanitaires de la politique anti-Covid des autorités. Nous estimons que les conditions de l’offre et de la demande d’énergie sont en passe de se tendre, suggérant des perspectives haussières pour le pétrole, le gaz et les produits dérivés.