La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. Après une ouverture dans le vert, le SMI des valeurs vedettes a vite glissé dans le rouge et plongeant nettement sous la barre des 10.300 points avant la mi-journée. Il a par la suite repris un peu d'altitude et a terminé au-dessus de ce niveau. Les incertitudes géopolitiques et le risque d'escalade du conflit au Proche-Orient continuent d'inquiéter les investisseurs.
A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après une ouverture négative.
Les taux d'intérêt sur les bons du Trésor à dix ans ont passé brièvement le seuil des 5% en début de séance, plus haut niveau depuis 2007.
«Les obligations d'État américaines sont le point de référence essentiel par rapport auquel pratiquement tous les autres actifs mondiaux sont finalement évalués», a souligné Stephen Innes, associé de SPI Asset Management, rappelant que ces actifs connaissent parfois «une volatilité élevée et une tendance incertaine».
Le nouveau record atteint par les taux américains a annulé le léger apaisement des craintes géopolitiques des investisseurs, qui surveillent l'évolution du conflit entre Israël et le Hamas.
Outre le risque d'escalade au Moyen-Orient, les marchés pourraient faire face à d'autres mauvaises nouvelles cette semaine, a prévenu Michael Hewson, analyste de CMC Markets. «Alphabet, propriétaire de Google, Microsoft, Amazon et Meta Platforms, propriétaire de Facebook, devant tous présenter leurs résultats cette semaine, le risque d'une nouvelle baisse est élevé en cas de déception», a relevé l'expert.
Le SMI a reculé de 0,16% à 10.331,92 points, plus bas à 10.251,33 et plus haut à 10.369,42 points. Le SLI a grignoté 0,10% à 1618,28 points et le SPI cédé 0,13% à 13.551,30 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.
VAT Group (+2,2%) précède Kühne+Nagel (+1,7%) et ABB et Straumann (chacun +1,2%) sur le podium du jour.
Le géant des transports et de la logistique dévoile ses résultats trimestriels mercredi. Les analystes tablent sur un chiffre d'affaires de 6,6 milliards de francs et un Ebit de 424 millions, dans le sillage d'une normalisation des activités après l'explosion engendrée par la crise sanitaire.
Le gestionnaire de marques de luxe genevois Richemont (+0,8%) a obtenu le feu vert européen pour la cession de près de la moitié des parts dans la plateforme de commerce en ligne Yoox net-à-porter au britannique Farfetch.
La porteur du concurrent biennois Swatch (+0,7%) a également progressé.
SGS (+0,7%) a trouvé un acquéreur pour des activités de tests de propulsion outre-Atlantique. Cette cession, dont le montant n'est pas précisé, s'inscrit dans le cadre du recentrage d'activités opéré par le groupe genevois.
Le fabricant de périphériques informatiques Logitech (+0,4%) va publier les résultats du deuxième trimestre de son exercice 2023/24 décalé dans la nuit de lundi à mardi. Aucune amélioration ne pointe à l'horizon pour le valdo-californien, qui continue à subir de plein fouet le contrecoup de la pandémie de Covid-19, pendant laquelle ses affaires avaient prospéré. Les ventes devraient se situer à 975 millions de dollars et le bénéfice net à 70,7 millions, selon les analystes du consensus AWP.
Lonza (-1,6%) a fini en dernière position, derrière Givaudan (-1,0%) et Nestlé (-0,8%), sans nouvelles particulières.
Roche (bon -0,6%) et Novartis (-0,4%) ont aussi pesé sur l'indice.
Roche a accepté de débourser plus de 7 milliards de dollars pour s'offrir l'américain Telavant et les droits pour un traitement gastroentérologique auprès de Roivant. L'opération doit être clôturée d'ici la fin de l'année ou au premier trimestre 2024.
Novartis va présenter mardi ses résultats au troisième trimestre. Ces derniers comprendront pour la dernière fois les chiffres de sa désormais ex-filiale génériques Sandoz (-0,7%), qui a fait ses premiers pas à la Bourse suisse en tant qu'entité indépendante le 4 octobre. (AWP)